Fatou Diallo, la soixantaine, vendeuse de fruits de saison

Pour la journée de la femme, VOA Afrique propose une série de portraits au Sénégal sur des femmes qui gagnent difficilement leur vie, mais qui parviennent à nourrir leurs familles grâce à leurs activités.

Fatou Diallo, une dame d’une soixantaine d’années, est partie de peu mais elle est parvenue, à coup d’efforts et de sacrifices, à bâtir sa maison grâce à la vente de fruits saisonniers.

Sa silhouette frêle, sa petite taille et son visage ridé laisse transparaitre son âge assez avancé. Fatou doute de son âge exact mais elle confie que ça tourne autour de 60 ans.

Vendeuse de fruits au marché Sandaga, cette native de Pikine, un département populeux de Dakar, exerce cette activité depuis des années.

Fatou Diallo, une dame d’une soixantaine d’années, est vendeuse de fruits saisonniers, à Dakar, le 5 mars 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Fatou Diallo, une dame d’une soixantaine d’années, est vendeuse de fruits saisonniers, à Dakar, le 5 mars 2019. (VOA/Seydina Aba Gueye)
“Ca fait plus de dix ans que je vends des fruits, c’est depuis le règne du président Abdou Diouf. Je vends des fruits saisonniers comme des melons, des pastèques, des oranges entre autres. Je rends grâce à Dieu et je rends hommage à mes parents”.

Veuve depuis dix ans, Fatou assure toute seule les charges familiales. Décrite comme une personne sensible, courageuse, intuitive et battante, Fatou Diallo sort du lit tous les jours à 4 heures du matin pour gagner sa vie dignement.

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“Je m’approvisionne au marché syndicat (à Pikine, dans la banlieue de Dakar). Je me réveille tous les jours à 4 heures du matin, à 6 heures je prends soit un taxi, soit un clando et parfois même le bus pour rallier Sandaga, mon lieu de travail”.

Son abnégation a porté ses fruits. Car, c’est grâce à la vente de fruits que “Mère Fatou”, comme l’appelle affectueusement ses petits-enfants, a pu acheter une maison à Pikine.

“J’ai bâti ma maison grâce à cette activité, j’assure mes charges familiales, je paie l’eau, l’électricité. Si j’ai réussi à faire tout cela, c’est parce que je n’ai jamais voulu baisser les bras. Je n’aime pas tendre la main”.

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Quand tout va bien, on peut compter sur les autres, mais quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille. C’est pourquoi, Fatou Diallo affirme que sa progéniture est sa force et son plus grand soutien.

“Je bénéficie également du soutien de ma famille, j’ai des enfants formidables. Nous nous aidons mutuellement”.

Dynamique, joviale voici le message qu’elle adresse aux femmes du monde : elle leur demande de croire en elles car la plus grande force d’une femme reste sa détermination et sa capacité à surmonter les obstacles de la vie.

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