La corruption au Sénégal est un obstacle majeur au développement économique et social, freinant la croissance et décourageant l’investissement privé, notamment étranger. Elle réduit également les ressources disponibles pour le développement et menace l’État de droit. Actuellement, le Sénégal ne dispose pas de mécanisme efficace de contrôle de la corruption, les évaluations se basant principalement sur la perception des citoyens. Entre mai 2015 et mai 2016, le Sénégal aurait perdu environ 118 milliards de francs CFA à cause de la corruption, selon Saliou Diop de l’OFNAC.
Le Sénégal a pourtant tenté de promouvoir la bonne gouvernance et la transparence en ratifiant plusieurs conventions internationales, dont la Convention des Nations Unies contre la corruption et la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. De plus, le pays est signataire du protocole de la CEDEAO, obligeant les États membres à instaurer des organes de lutte contre la corruption.
En 2003, le Sénégal a créé la Commission nationale de lutte contre la non-transparence, la corruption et la concussion (CNLCC). Cependant, cette commission n’a pas réussi à répondre aux attentes en raison de son manque de pouvoir pour accomplir sa mission de manière efficace.