À La Découverte De La Mythique Case à Impluvium : Une Architecture Diola!

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À la découverte de la mythique case à Impluvium
Une fascinante case qui date de deux siècles et demi a été découverte à Enampore, dans le département de Ziguinchor en Casamance, dans le cadre d’un périple touristique.

Selon nos informations, la case a été construite par un certain Akhoufa Manga, un architecte autodidacte.

Une case à impluvium est un type de logement typique des Diolas dans la région Casamance du Sénégal. Il s’agit d’un bâtiment de boue circulaire, construit avec un cercle de pièces autour d’une passerelle qui circonscrit une tranchée d’eau centrale, alimentée par une ouverture qui laisse l’eau entrer dans le bâtiment. Cette case à impluvium et la case à étages, réalisations typiques, ont contribué grandement à la notoriété de l’architecture diola. Fait d’argile et de paille, l’endroit a toujours été un lieu de refuge pour certaines familles contre l’acharnement des colons.
Les Diolas sont les meilleurs architectes d’Afrique si on peut dire ça, avec cette construction authentique. Ils l’ont montré avec leurs antiques cases à étages, merveilleux châteaux en terre, et avec leurs cases à impluvium qui n’ont comme seules égales que les cases à impluvium de Papouasie-Nouvelle-Guinée à l’est de l’Indonésie. L’habitat traditionnel diola est donc constitué de murs en terre. Contrairement aux autres ethnies du Sénégal, il s’agit véritablement de maisons contenant plusieurs pièces (en moyenne cinq).

Cette architecture complexe est également enrichie de greniers à riz présents dans toutes les habitations, principalement au-dessus de la chambre du chef de famille. L’habitat traditionnel diola est en effet composé de chambres, d’une salle commune que l’on peut considérer comme un salon, et d’une grande terrasse couverte entourant parfois l’intégralité de la maison. 

Le Diola a donc toujours attaché une grande importance à son bien-être à domicile. La longue et abondante saison des pluies caractérisant la Casamance a également influencé l’architecture et les matériaux.
Toutes les cases sont ainsi construites sur un socle de terre d’environ 50 cm afin de surélever l’habitat et de l’isoler de l’humidité du sol. La couverture de leur toiture, toujours rectangulaire, est généralement constituée de chaume empêchant  complètement la pénétration de l’eau dans les greniers contenant le riz. La terrasse et les petites fenêtres assurent à la maison une très bonne circulation de l’air et une fraîcheur renforcée par l’utilisation de la terre pour les murs.
Habitée aujourd’hui par la famille Manga, la case accueille chaque année des milliers de visiteurs venus partout à travers le monde pour découvrir ce chef-d’œuvre. Selon Joël Diatta, un guide touristique, “la case est dans un état piteux actuellement par un manque d’entretien et de moyens. Avant  sa mort, Emile Badiane faisait l’entretien avec le changement des paille chaque trois ans et le dernier en date c’était en 1972”, explique-t-il. Certains  aussi suggèrent que le ministère de la Culture,  à travers la Direction du patrimoine, prenne en compte l’existence de cet édifice qui fait le charme de toute une région.
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