Abdoul Ly DG de l’ARTP : « Nous n’hésiterons pas à couper le signal si… »

Abdou LY, directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications te des postes(Artp) reste formel par rapport aux organes de presse qui, jusqu’ici, ne se sont pas acquittés de leurs obligations de redevances de fréquences.

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications te des postes(Artp) reste formel par rapport aux organes de presse qui, jusqu’ici, ne se sont pas acquittés de leurs obligations de redevances de fréquences. A la question de savoir s’il allait couper le signal des organes qui ne se sont pas acquittés de leurs obligations, il a dit que «Si on doit en arriver là, je demanderai au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) de m’accompagner dans ce sens, pour l’instant nous n’en sommes pas là. Mais nous n’hésiterons pas à en arriver s’il le faut», a vertement dit le Dg de l’Artp sur les ondes de la Radio futurs médias (Rfm).

Le Dg de regretter les comportements des organes de presse nationale qui refusent de payer en avançant des arguments ou prétextes politiques alors qu’il n’est rien de tout cela. «Ce que je ne peux pas comprendre, c’est l’attitude de certains organes. En réalité, dès que les factures sont émises, certains organes ruent dans les brancards alors qu’il n’est pas du tout le cas. Nous sommes dans le cadre du recouvrement de frais de gestion et de frais de redevance de fréquences qui ont été allouées à ces organes de presse». Le Dg de marquer son désaccord par rapport à cette situation désobligeante.

A ce propos, il dira: «Les organes de presse étrangers qui sont chez nous payent couramment. Donc, nous Sénégalais devons payer, faute de quoi nous ne pourrons pas développer notre pays. Nos organes de presse ne sont pas des philanthropes, ils gagnent de l’argent, donc ils doivent s’acquitter de leurs obligations». Toutefois, le Dg a précisé qu’«à ce jour, très peu d’organes de presse sont en règle». Par rapport à l’effectivité de la mesure, il précise que certains organes ont entrepris des négociations avec l’Artp pour trouver des terrains d’entente ou des accompagnements au regard de la situation économique actuelle.

SEULES 131 FREQUENCES EN SERVICE SUR 521 AUTORISEES

Déplorant la non mise en service des fréquences autorisées, le Dg fera remarquer que depuis le mois de novembre dernier, un contrôle de l’ensemble des stations FM, notamment établies sur l’étendue du territoire national a été engagé. Selon lui: «Sur les 521 organes autorisés, seules 131 fréquences sont mises en service. Ce qui correspond à un taux d’utilisation de fréquence à environ 74 à 75%. Ce qui constitue un gros problème pour nous». Car, souligne-t-il: «Il y a beaucoup de projets structurés en attente d’allocation de fréquence pour pouvoir travailler. En revanche, il y a beaucoup d’individus ou entreprises qui détiennent des fréquences par devers eux ou elles et qui ne les utilisent pas». Donc, «les radios diffuseurs concernées ont été mises demeure dans un délai d’un mois et les fréquences non utilisées seront retirées d’exploitation à un délai d’un mois», a-t-il sommé.

A noter que le groupe D. Média, qui doit plus d’1 milliard, n’est que la partie visible de l’iceberg, informait Libération dans son édition du 31 décembre. Selon le journal, un premier lot de commandements, datés du 21 décembre 2020, a été envoyé par l’agent comptable particulier de l’Artp à des éditeurs.

Sont concernés : Futurs médias (194 271 256 francs CFA), Vibe radio (9 170 068 francs CFA), Sud communication (34 763 616 francs CFA) et Walf (168 740 248 francs CFA). Ces médias étaient sommés de payer sous huitaine, renseigne le journal.

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