Affaire des “boulettes pour fesses”- la justice sanctionne sévèrement Alima suppo et compagnies

Le tribunal de Pikine-Guédiawaye a rendu son verdict dans l’affaire dite des “boulettes pour fesses”, impliquant plusieurs prévenues accusées de vendre et de promouvoir illégalement des produits censés augmenter le volume des fessiers. Un procès qui a révélé un vaste réseau de commerce clandestin de substances aux effets incertains sur la santé publique.
Des peines allant jusqu’à six mois ferme
Alima Fall, Maty Mbaye et Haoussou Ndiaye, considérées comme les principales vendeuses de ces produits, ont écopé de peines relativement lourdes. Alima Fall et Maty Mbaye ont été condamnées à deux ans de prison dont six mois ferme, tandis que Haoussou Ndiaye a été sanctionnée à deux ans dont trois mois ferme. Le trio devra également s’acquitter d’une amende de 500 000 FCFA à verser à la CDC.
Le reste des prévenues a été condamné à deux ans de prison dont un mois ferme, avec une amende de 200 000 FCFA.
Des relaxes en cascade
Si le tribunal a reconnu la culpabilité des accusées sur plusieurs chefs d’inculpation, il a toutefois prononcé des relaxes sur certains points. Ainsi, toutes les prévenues ont été acquittées des charges d’exercice illégal de la profession de pharmacien, d’usurpation de fonction et d’administration de substances nuisibles à la santé publique.
Par ailleurs, Alima Sow, Seynabou Gassama, Bintou Diop, Pape Guéye, Moussou Gassama et Haoussou Ndiaye ont été relaxés du chef de publicité illégale de produits pharmaceutiques. De même, Haoussou Ndiaye et Maty Mbaye ont échappé à la condamnation pour association de malfaiteurs.
Un commerce risqué et une sanction exemplaire
Toutefois, la justice a tenu à marquer le coup en maintenant certaines charges. Alima Fall, Maty Mbaye, Bintou Diouf, Pape Guéye et Moussou Gassama ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, tandis qu’Alima Fall et Maty Mbaye ont également été jugées coupables de publicité illégale de produits pharmaceutiques.
Ce verdict, bien que mitigé, envoie un signal fort aux vendeurs de produits à visée esthétique qui pullulent sur le marché informel. Entre quête d’un idéal de beauté et risques sanitaires, l’affaire des “boulettes pour fesses” met en lumière un phénomène de société inquiétant qui, cette fois, s’est soldé par des condamnations judiciaires.