Alioune Tine demande la démission du Directeur général des élections.

La tension autour du processus électoral pour la présidentielle de février 2024 monte d’un cran. Alioune Tine, fondateur du Think-Thank Afrikajom Center, exige le limogeage du Directeur général des élections (DGE), Tanor Thiendella Sidy Fall, pour son refus d’appliquer une décision judiciaire. Cet acte s’inscrit suite au non-octroi de fiches de collecte de parrainage à Ousmane Sonko, un candidat potentiel à la présidentielle.

Cette présidentielle est désignée comme la plus problématique de l’histoire politique sénégalaise. L’argument central d’Alioune Tine est que l’actuel régime politique est en train de rompre avec un précieux cycle démocratique instauré en 1991. Ce cycle a été renforcé en 1997 avec la mise en place de l’Onel dirigé par un général, et le ministère de l’intérieur aussi dirigé par un général. La démocratie sénégalaise a connu une étape majeure avec l’alternance de 2000. Wade, en tant que successeur, a perpétué cette tradition démocratique en désignant à la tête du ministère de l’intérieur une figure neutre et compétente, visant à renforcer la confiance dans le processus électoral.

Selon Tine, la tradition démocratique sénégalaise repose sur la prise en compte des droits de la minorité et la nomination d’une figure neutre à des postes clés pour garantir l’intégrité des élections. Toutefois, le régime actuel semble dévier de ces principes. La récente interdiction des manifestations de l’opposition et le refus du DGE de se conformer à une décision judiciaire en sont les preuves évidentes. Dans ce contexte, Tine s’inquiète de la prévalence des désirs personnels sur le respect de la loi.

La situation est critique. L’opposition est sérieusement affaiblie face à la dominance du pouvoir actuel, et cela pourrait compromettre l’équité du processus électoral. Pour Tine, le dialogue est essentiel pour rétablir la confiance et assurer la sérénité de l’élection à venir. Il rappelle que le Président actuel, Macky Sall, a été élu grâce à la tradition démocratique établie par ses prédécesseurs. Il est donc de sa responsabilité de maintenir cette tradition. Le point culminant de son argument est que, face à son refus d’appliquer une décision judiciaire, le DGE devrait être limogé pour préserver l’intégrité du processus électoral.

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