Alioune Tine implore Sonko d’abandonner sa grève de la faim pour l’amour du Sénégal.
Alioune Tine, éminent penseur et fondateur du think-tank Afrikajom Center, a adressé un message pressant à Ousmane Sonko, le leader de l’opposition sénégalaise. Celui-ci, actuellement en grève de la faim, est fortement encouragé par Tine à privilégier sa santé et le bien-être de sa famille plutôt que la poursuite de ce moyen de protestation.
Dans un tweet poignant, M. Tine a évoqué les nombreuses personnes qui dépendent émotionnellement de Sonko – sa famille, ses proches, ses supporters au Sénégal et au-delà. Il a souligné que la vie d’Ousmane Sonko est précieuse non seulement pour ces personnes, mais aussi pour lui-même en tant qu’individu. Tout en respectant profondément les convictions et la passion de Sonko, Tine a suggéré que mettre sa vie en danger pourrait ne pas être le meilleur moyen de défendre ses idéaux ou d’avancer son agenda politique.
Tine a écrit : « Il doit arrêter la grève de la faim pour ses femmes, ses enfants et sa maman qui l’aiment et qui tous les jours prient pour qu’il revienne à la maison. Il doit arrêter pour ses militants et sympathisants au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Il doit arrêter parce qu’il aime son pays ».
Cet appel personnel à Sonko s’inscrit dans un contexte plus large de tensions politiques au Sénégal. Outre son message à Sonko, Tine a également lancé un appel aux autorités sénégalaises pour la libération de Sonko et d’autres détenus politiques. Il les a exhortés à prendre des mesures humanitaires, en mettant l’accent sur la préservation de la vie et la dignité humaine.
Selon Tine, le pays est à un tournant critique. Il a partagé des témoignages de Sénégalais qu’il a rencontrés lors de ses voyages aux États-Unis, beaucoup d’entre eux ayant transité par le Nicaragua. Ces individus, malgré la distance géographique, soutiennent fermement Sonko et espèrent des changements positifs dans leur pays d’origine.
Dans un appel à la réconciliation et à l’unité, Tine a déclaré : « Il nous faut des actes de sublimation, de l’opposition comme du pouvoir, pour réconcilier le Sénégal avec lui-même, et surtout avec une diaspora qui se radicalise. Seuls le dialogue et le nawlante, la reconnaissance mutuelle, le respect mutuel, le respect des droits de la minorité politique peuvent sauver le Sénégal du naufrage ».