Alioune Tine s’exprime sur la dichotomie judiciaire Sonko-Branco

La récente libération de Me Juan Branco, un avocat franco-espagnol notoirement reconnu, et la continuité de la détention d’Ousmane Sonko, un opposant politique sénégalais, ont fait naître une vague d’indignation et de controverses au Sénégal. Cette situation, que beaucoup perçoivent comme un double standard dans l’application de la justice, a été fortement critiquée par des figures de proue du pays.

 

Alioune Tine, fondateur du Think-Thank Afrikajom center, est l’un des premiers à avoir exprimé son mécontentement face à cette situation. Dans sa déclaration du mardi, il a qualifié la libération de Branco sans celle de Sonko d'”incongruité”.

Tine a souligné la différence apparente dans l’application des normes de l’état de droit entre les deux individus. “On applique les normes de l’état de droit à Me Juan Branco, avocat et théoricien de l’insurrection et pas à Pape Alé Niang qui risque sa vie, Bassirou Diomaye Faye, Falilou Keita et bien des gens arbitrairement détenus”, a-t-il déclaré, insinuant une application sélective de la justice.

 

Me Juan Branco est rapidement devenu une figure controversée au Sénégal après s’être joint à la défense d’Ousmane Sonko. Sonko, un fervent opposant, est engagé depuis 2021 dans un bras de fer avec le pouvoir en place et la justice. Ce bras de fer a entraîné de nombreux épisodes de violences meurtrières dans le pays.

Branco a été inculpé et placé en détention dimanche à Dakar. Cependant, à la surprise de beaucoup, il a été placé sous contrôle judiciaire le lendemain et a finalement été expulsé vers la France.

Cette rapide succession d’événements a soulevé des questions quant aux raisons pour lesquelles Branco a bénéficié d’une libération aussi rapide, tandis que Sonko et d’autres détenus comme Pape Alé Niang, Bassirou Diomaye Faye et Falilou Keita continuent de languir en détention.

 

Ousmane Sonko, un fervent critique du gouvernement sénégalais, a été incarcéré depuis le 31 juillet. Son arrestation a été fortement médiatisée et a suscité une vive réaction tant au niveau national qu’international.

La situation s’est encore compliquée lorsque Sonko, en signe de protestation, a entamé une grève de la faim après son incarcération. Cette grève a provoqué de graves préoccupations pour sa santé, et il a finalement été transféré le 6 août au service des urgences de l’hôpital Principal de Dakar.

Ismaïla Madior Fall, le ministre de la Justice, a confirmé que Sonko avait finalement accepté de recevoir des soins médicaux. Cette décision a été accueillie avec soulagement par de nombreux citoyens sénégalais qui craignaient pour la santé de l’opposant.

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