La tension politique monte au Sénégal. Au cœur de cette controverse se trouve Ousmane Sonko, chef de la coalition « Sonko 2024 » et opposant clé du gouvernement actuel. Il se trouve dans une situation délicate avec la Direction générale des élections (DGE) concernant sa position sur les listes électorales.
Tout a commencé le 12 octobre, lorsque le président du tribunal administratif de Ziguinchor, Sabassy Faye, a décidé que Sonko devait être réintégré sur les listes électorales. Cette décision semblait mettre fin à une saga qui faisait les gros titres, mais la résolution n’était pas si simple. Le Directeur des élections, Tanor Thiendella Fall, s’est opposé à l’ordonnance, citant un recours déposé par l’agent judiciaire de l’État (AGE). La particularité de ce recours est qu’il n’a pas un caractère suspensif, ce qui signifie que même s’il est déposé, les actions ordonnées précédemment devraient théoriquement être mises en œuvre.
Aly Ngouille Ndiaye, l’ancien ministre de l’Agriculture, a réagi à cette tension croissante en soutenant Sonko. Il est clair pour lui que la loi doit être respectée. Il a exhorté la DGE à remettre à Sonko ses fiches de parrainage, arguant que cela n’affecterait pas la procédure judiciaire en cours.
La prise de position de Ndiaye est d’autant plus significative qu’il a récemment fait un mouvement politique audacieux en quittant Benno Bokk Yakaar, un parti politique influent, pour se déclarer candidat à la présidentielle prévue en février 2024. Ndiaye milite pour des élections inclusives, suggérant que tous les candidats, y compris Sonko, doivent avoir une chance égale de se présenter.