Anniversaire du décès de Sidy Lamine Niasse : 2 ans déjà,la Oumah Islamique se souvient du Mollah

Voila deux ans, jour pour jour, disparaissait Sidy Lamine Niasse. Guide religieux et homme de médias.Le décès de l’un des pionniers de la presse privée au Sénégal intervenu le 04 décembre 2018 avait marqué tout le Sénégal. Mais Sidy Lamine Niasse était un homme multidimensionnel. En effet le vide que le Mollah de Sacré-cœur a laissé reste difficile à combler. Mais son fils Cheikh Niasse tient le dragée haut avec le personnel de Walfadjri qui ne ménage aucun effort pour poursuivre le travail que le défunt à laissé dans son sillage.

Né le 04 Décembre 2018,-04 décembre 2020, le groupe la Oumah Islamique et les Sénégalais se souviennent aujourd’hui de Sidy Lamine Niasse, un homme multidimensionnel, un père de famille exemplaire, un Patron de presse hors norme mais aussi un politique et un chef religieux adulé par ses disciples. Sidi Lamine Niass commence sa carrière professionnelle par l’enseignement. De 1971 à 1975, très jeune, il est enseignant en arabe.

Il était alors comme fasciné par ce qu’a été l’engagement des enseignants durant la crise de 1968. Après cette première expérience dans les salles de classe, il part en Égypte, où il étudie le Droit et la Jurisprudence Islamique à l’université Al-Azhar du Caire.

« Comme beaucoup de jeunes d’origine maraboutique de sa génération, il a voulu élargir son horizon intellectuel et sa connaissance du monde islamique au sein duquel les débats d’idées tournaient non seulement autour des questions de la foi et du rituel, mais aussi autour des problèmes politiques et sociaux, et de la place de l’Islam dans un monde dominé de plus en plus par un matérialisme souvent destructeur des valeurs spirituelles, sociales et humaines ».

Revenu au Sénégal, au début des années 1980, Sidi Lamine Niass est préoccupé par la condition du marabout et de l’arabisant. Étudiant engagé, il a été le président de l’Association des étudiants sénégalais en Égypte, il ne reste pas inactif à son retour au Sénégal. Sidi Lamine Niass s’engage pour la réhabilitation de la langue arabe dans son pays où le français règne sans partage au sein de l’administration.

En janvier 1984, il avait lancé le premier numéro du journal Walf, « poussé par un immense sentiment de révolte suite à son incarcération sous le régime de Léopold Sédar Senghor », se souvient Abdourahmane Camara, directeur de la publication de Walf.

D’abord un bimensuel, le journal devient un quotidien dans les années 1990, avant de s’étendre à la radio et à la télévision et de devenir l’un des groupes de presse privée les plus influents du pays.

Très engagé politiquement, le président de Walf Fadjri a dédié sa vie à incarner les contre-pouvoirs face aux régimes successifs. Écouté sous Abdou Diouf puis sous Abdoulaye Wade, avec qui il a eu des relations difficiles, « il était très attaché à l’idée de contre-pouvoir et à la conservation de sa liberté de ton », insiste Abdourahmane Camara.

« Ni pour ni contre » les gouvernements

La critique permanente des gouvernants lui vaudra quelques affrontements avec les autorités. Notamment sous la présidence de Macky Sall, à l’occasion du référendum constitutionnel de 2016. Face à un service public laissant beaucoup d’espace aux partisans du « oui », Sidy Lamine Niasse tenait à ouvrir les colonnes de son journal aux défenseurs du « non ».

Le jour du vote, il avait fait face à une opération des autorités, entrées en force dans les locaux de ses antennes radio et télé afin d’en couper la diffusion. Le groupe de presse avait alors bénéficié d’un vif soutien des populations, venues manifester, jusqu’à obtenir le recul des autorités.

« Ni pour ni contre » les régimes en place, Sidy Lamine Niasse tenait dur comme fer à sa posture de contre-pouvoir, et, comme il se plaisait à le dire, souhaitait « donner la parole aux sans voix ».Sidy Lamine niasse était un homme entier et un patriote chevronné.

Les sénégalais sont aujourd’hui sevré par sa disparition parce qu’il constituait une sorte de rempart du peuple devant des tenants du pouvoir qui ne s’en prenait qu’à leur tête. Sur le plan international aussi, Sidy Lamine Niasse avait un carnet d’adresse assez fourni surtout au niveau des pays arabes.

Les Sénégalais se souviendront toujours de ce musulman hors norme qui protégeait le peuple Sénégalais comme jamais un homme de sa trempe ne l’avait fait.

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.