Au Niger, des inondations mortelles font 94 victimes et plus de 137.000 sinistrés
Depuis juin, les inondations causées par des pluies torrentielles au Niger ont entraîné la mort de 94 personnes et laissé plus de 137.000 habitants sinistrés, selon la ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, Aïssa Lawan Wandarma. Lors d’un point de presse le vendredi 9 août, elle a précisé que 44 décès sont dus à la noyade et 50 à l’effondrement des habitations.
Le bilan est alarmant : 137.156 personnes affectées, 93 blessés et des milliers de maisons détruites. La capitale, Niamey, jusque-là épargnée, n’a pas été épargnée cette fois-ci, avec au moins quatre morts et de nombreuses coupures d’électricité en raison des inondations de postes électriques.
Toutes les régions du Niger sont désormais touchées, les plus affectées étant Maradi, Zinder, et Tahoua. Les autorités craignent également une pénurie d’eau potable et une recrudescence de maladies telles que le paludisme, la bilharziose et le choléra.
Les infrastructures n’ont pas été épargnées : des routes et des ponts ont été coupés, notamment dans la région désertique d’Agadez. Les autorités ont mis en place des alertes SMS pour inciter les habitants à rester en sécurité et à protéger leurs biens.
Les services de la météorologie prévoient encore de fortes pluies en août, accentuant les risques pour la population. La saison des pluies, qui s’étend de juin à septembre, est particulièrement meurtrière, comme en 2022 où elle avait causé 195 décès et 400.000 sinistrés.