AUJOURD’HUI : 21 août 1909, rappel à dieu de Seydina Limamou Laye

Alors que la Presqu’île du Cap-Vert intéresse particulièrement les Français, dans leur projet de conquête et de consolidation de l’Empire colonial, l’islam va y connaitre sa propagation grâce à Seydina Limamou Laye, fondateur de la communauté Layène. Ce dernier conquiert cette partie du Sénégal au moment où les grandes figures islamiques sont en grande partie concentrées dans le nord, le centre et l’est du pays. Après son appel à l’adoration divine, lancé aux Djins et humains, en 1884, la religion musulmane connait une forte expansion dans l’actuelle capitale. Mame Limamoulaye, comme l’appelle-t-on affectueusement, décède le 21 août 1909.

Place des esprits (Rab) pour qui des sacrifices étaient itérativement consacrés, Yoff était une localité dont l’islam avait fini par se dénaturer. Une altération de la pratique religieuse assez importante pour nécessiter l’apparition d’un messie pour sauver le peuple musulman. C’est dans ce contexte qu’apparaitra Seydina Limamou Laye pour remettre de l’ordre dans les rangs des musulmans de ce terroir. Il se déclare prophète, le Mahdi tant attendu, le Messager Insa (Paix sur Lui).
Né en 1843, Seydina Limamou Laye lancera cet appel à l’âge de 40 ans, l’âge exact du prophète Mouhammad (PSL) quand il recevait la visite de Djibril pour débuter sa mission de Messager. Son père Mame Alassane Thiaw, lui-même, était un grand érudit dont la mission au service de l’islam avait mené dans le Fouta à la rencontre de Limamoul Mahdiyou Ba, fondateur du village de Wouro Mahdiyou en 1830.
L’appel mythique de Limamou Laye
« Répondez à l’appel de Dieu ! O communautés des hommes et Djins, je suis un Messager envers vous ! » C’est en ces termes que Seydina Limamou Thiaw s’adressera aux hommes de son temps, le 24 mai 1884. A partir de ce moment, son nom Thiaw laisse la place à celui de Laye, Allah en arabe. A partir de ce moment, le saint homme invitera les musulmans de la Presqu’île et d’ailleurs à la pratique d’un islam pur et rigoureux. Pêcheur de profession, sa mission ne sera pas facile, et comme les prophètes avant lui, Seydina Limamou Laye sera renié par sa communauté et son appel rejeté.

Il fonde alors le quartier de Diama Laye après avoir fait reculer la mer. Décidé à accomplir sa mission, contre vents et marées, malgré son statut d’illettré, Limamou Laye continue de se proclamer Mahdi et d’agir en tant que tel. Fondateur de la confrérie Layène, il rendra l’âme le 21 août1909.

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.