Baisse prix : Le ministère du Commerce traque les commerçants « transgresseurs »…

Suite aux 11 décisions de baisse des prix des produits et services de consommation courante, prises par le Macky Sall, lors du Conseil national spécial de la Consommation, le Service régional du commerce a lancé, ce lundi à Dakar, la campagne de contrôle des nouveaux prix. La Direction du Commerce Intérieur, à travers ses démembrements, a sillonné différentes zones de la capitale dont la Médina, Fass, Castor, entre autres…

Médina, Rue 25×20, accueille les autorités de la Direction du Commerce intérieur qui se sont invitées chez certains grossistes, dont Omar Touré qui dit respecter la directive étatique depuis vendredi dernier.

Appel aux autorités…
« Le président à baissé les prix, 25 mille Cfa par tonne, 25 F Cfa par kilo sur le riz non parfumé indien. Toutefois, notre seul souci, c’est qu’avant que les autorités n’aient décidé de baisser les prix, nous n’avions pas écoulé les stocks que nous avions acquis aux anciens prix« , remarque le grossiste, selon qui, l’Etat, en subventionnant les prix, n’a pas tenu compte de cette donne.

Rappelant ne pas être seul dans cette situation, il précise qu’ils ont respecté les prix imposés par l’État depuis vendredi. Toutefois, il est difficile, pour certains, de vendre à perte. Et, pour cause, ils n’imaginent pas acheter à 325 et devoir vendre à 300 frs. A cet effet, il demande aux autorités que pareille situation soit évitée, en établissant un délai d’écoulement des stocks d’au mois de 15 à 20 jours.

Des saisies, lors de cette visite surprise…

Lors de cette visite de terrain, la Direction du Commerce intérieur a procédé à la saisie d’un important lot de sacs de sucre, entre autres produits, chez un commerçant qui refusait de se conformer aux nouveaux prix.

Autre rue, la 25×24, même procédé. Des bonbonnes de gaz et des bidons d’huile ont été saisis chez Aliou, un commerçant réfractaire au changement baissier des prix, au prétexte que l’information n’est pas passé à son niveau. « Ils devaient nous informer à travers des affichages avant de procéder à la saisine de nos marchandises. Ils n’ont rien affiché et me reprochent d’avoir vendu le gaz à 4250…« , souligne ce boutiquier, sous les yeux des riverains, selon qui, aucun commerçant détaillant, dans leur localité, n’a respecté le mot d’ordre. Ce qu’a constaté la direction du Commerce qui a procédé dans ces différentes boutiques à des saisies, surtout de pain dont la vente y est interdite.

« Si l’importateur décide de baisser, forcément…

Modou Kane, grossiste au marché Tilène, dit suivre la directive depuis samedi. Il estime que importateurs, grossistes et détaillants ont baissé les prix. concernant les commerçants non préparés à l’application des nouveaux prix, il dit ne pas être au courant. En effet, l’État, après avoir décidé cette baisse des prix, a décidé, cette fois-ci de subventionner toute la chaîne du commerce (grossistes, semi grossistes, détaillants et autres). « Si l’importateur décide de baisser, forcément le grossiste et le détaillant doivent suivre. Et c’est le cas de tous les importateurs depuis l’annonce de la mesure prise par le Président Macky Sall…« , renchérit-il.

« Tout le monde avait la latitude de prendre ses dispositions…

A la fin de ce long périple à travers les quartiers de Médina, Fass…, le Directeur du commerce Intérieur, Oumar Diallo, a fait le point de cette opération de contrôle.

« Nous avons commencé par le secteur des détaillants afin de voir s’ils respectent les prix. Ce qui l’est concernant le riz, l’huile. Par contre, concernant le sucre, il y a des de pratiques de prix illicites. Et les éléments de justifications fournis par les commerçants ne sont pas convaincants. Ils prétextent les stocks non subventionnés qu’ils n’ont pu épuiser à terme« . Un argumentaire qui, selon M. Diallo, ne tient pas la route. Parce que, rappelle-t-il la baisse des prix a été annoncée depuis plus d’une semaine et que « tout le monde avait la latitude de prendre ses dispositions pour appliquer ces nouvelles mesures« .

Subventions de l’Etat…

« Il faut préciser qu’en termes de renoncement, l’Etat a fait d’énormes efforts sur ces produits… Les subventions qui ont été faites et les mesures de soutiens qui ont été prises dans l’ordre de 150 milliards, nous ont permis la baisse. Aujourd’hui, l’application ne devrait souffrir d’aucune difficulté au niveau des commerçants détaillants… Nous avons procédé à des saisies… C’est sur le sucre cristallisé que nous avons constaté le plus de cas de pratique illicite. Les gens sont dans un minimum de 650 à 700 F Cfa alors que le prix homologué est à 575 F Cfa. Dans ce cas de figure, nous verbalisons avant de procéder à la saisie de ces produits entre les mains de ces commerçants« , fait-il savoir.

Sanctions…0

Non sans annoncer des sanctions « exemplaires » pour que cela puisse servir d’exemple. Des sanctions de nature pécuniaire allant de 100 000 à 200 millions de F Cfa et même d’une peine de prison allant d’un à trois (3) mois maximum.

A noter que des Procès-verbaux (PV) ont été servis aux commerçants « transgresseurs« , en plus de la saisie de denrées importantes. Un acte salué par les populations qui disent souhaiter la préservation de leurs poches dans le but garnir le panier de la ménagère…

Des actes similaires sont en train d’être menées dans les autres localités de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Keur Massar et Pikine. Et au niveau des régions, les gouverneurs sont en train de tenir des conseils régionaux de la consommation, dans le but de déterminer les prix pour chaque région. Et à partir de la semaine prochaine, les mêmes opérations seront conduites au niveau des régions.

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