Barthélémy Dias : Un Baobab « indéracinable » mais exposé aux « intempéries » !

L’homme, vraisemblablement, est un dur à cuire. Un homme de principe et de conviction. Il ne recule jamais devant l’adversité. Il dit crûment ce qu’il pense même au niveau du champ politique. L’œil lucide, le verbe percutant et la mine joviale, Barth est aujourd’hui comparable à un « baobab » que d’aucuns ont tenté de cerner par tous les moyens politico-judiciaires pour le déraciner, mais en vain. L’affaire Ndiaga Diouf qui s’étire depuis 10 ans est le dernier feuilleton en date qui marque son énième soubresaut avec Dame Justice. Mais l’annonce de sa proposition de loi pour supprimer la troisième candidature a été la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase du Macky !

Nombre de Sénégalais présument que la perte de légitimité politique du pouvoir de Macky serait tributaire en grande partie aux feuilletons politico-judiciaires dédiés aux opposants et qui ont rythmé le Temple de Thémis, au cours de cette dernière décennie.

De Karim Wade à Khalifa Sall en passant par Sonko et aujourd’hui Barthélémy Dias,le temps de la justice trouve toujours du temps pour éplucher les dossiers des opposants afin de pouvoir au besoin les coiffer au poteau.

Parfois même, l’on se demande si le Chef de l’Etat se rend compte de la récurrence de l’acharnement de Dame Justice sur les opposants. Avec Macky Sall, chaque opposant pourrait être étiqueté et donc mené à l’abattoir et à tout moment.

Et comme 2024 sera indubitablement la mère des batailles, les « durs à cuire » comme Barthélémy Dias ne seront guère épargné .Et c’est ce qui justifie l’épisodique affaire Ndiaga Diouf que le candidat Macky Sall avait pourtant qualifié de dénis de justice en 2011.

Aujourd’hui, les contextes ont changé et les méthodes aussi. Si Me Khoureychi Bâ affirme que la condamnation du maire de Dakar pourrait mettre en péril son mandat de député, il est clair que le pouvoir de Macky réfléchit toujours pour coiffer au poteau Barthélémy, candidat à la prochaine présidentiel s’il s’avère que son mentor soit inéligible.

Chassez le naturel, il revient au galop. A la suite de son discours appelant les sénégalais à un sursaut national, l’on se rend compte que le Président Macky a toujours du mal à se départir du pouvoir de la force qui caractérise son règne.

Et si la condamnation de Barthélémy Dias devrait pénalement entrainer la perte de son mandat de député et par ricochet , réduire sa marge de manœuvre de premier magistrat de la capitale, c’est que Macky Sall risque à bien des égards de perdre de facto ce qui lui restait du peuple en termes de légitimité et de confiance à lui accordées.

On ne peut pas gouverner un pays par les forceps et donner l’impression que c’est la loi qui s’applique. Mais la loi, ce sont les hommes qui le font. Barth est certes un « baobab » indéracinable mais il reste toujours exposé aux « intempéries d’un pouvoir incapable d’user de l’état de droit.

2024 sonne à nos portes et pour rien au monde, Macky ne laisserait le député Barth émettre une proposition de loi allant dans le sens de supprimer la notion de troisième mandat dans notre arsenal politico-judiciaire. D’ici là, le maire de Dakar risque probablement de perdre son mandat de député. Macky ne badine pas avec ce chapitre d’une sensibilité extrême pour l’heure !(Senegal7)

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