Bassirou Diop : La polémique s’intensifie après sa mort en détention

La mort en détention de Bassirou Diop, garde du corps de Barthélemy Dias, continue de faire grand bruit. Décédé dans la prison de Saint-Louis, son corps a été transféré à la morgue de l’hôpital Général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (anciennement CTO) pour une autopsie. Cette démarche, exigée par les avocats et les proches de la victime, vise à clarifier les circonstances de ce décès, qui suscite de nombreuses interrogations.
Me El Hadj Diouf, avocat représentant les 80 membres de la sécurité de Barthélemy Dias ainsi que la coalition Sàmm Sa Kaddu, a dénoncé fermement ce qu’il qualifie de « mauvais traitements » envers son client durant sa détention. Sur les ondes de la RFM, il a exprimé son indignation : « Aujourd’hui, je pense qu’on va faire l’autopsie, situer les responsabilités, mener une enquête exhaustive pour réellement sanctionner ceux qui sont fautifs et qui ont traité ces gardes du corps de Barthélemy Dias comme des animaux », a-t-il affirmé avec vigueur.
Me Diouf a également mis l’accent sur la situation alarmante de plusieurs autres détenus. Selon lui, ces derniers, également en détention après les affrontements violents survenus à Saint-Louis durant la campagne des législatives, souffrent et sont dans un état de grande fatigue. « Ils me disent qu’ils ne reçoivent que des piqûres, et qu’ils ne sont même pas envoyés à l’hôpital », a-t-il ajouté, dénonçant ces pratiques qu’il considère comme inhumaines et en contradiction avec le respect des droits fondamentaux.
Cette déclaration alarme et soulève des questions sur les conditions de détention et le traitement réservé aux prévenus dans le cadre de ces événements politiques.