Cheikh Omar Sarr Répond À Abdoulaye Daouda Diallo, Ministre : Néna Ko Podor Beurrina Aye Doléances !

Abdoulaye Daouda Diallo, en marge de la tournée économique de Macky Sall Podor, a estimé que Podor n’est en manque de rien, donc pas de doéléances à faire au président de la République. Eh bien, ici, Cheikh Omar Sarr, pour contester cet argument, a dressé une liste pour révéler que Podor est gravement dans le besoin.
In extenso !

« Monsieur le Ministre Abdoulaye Daouda Diallo : Podor a des doléances.
Lors du meeting du 15 Juin à Bokke Dialoube, le Ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo a déclaré que » Podor n’avait pas de doléances ». Ce qui est faux. Le département de Podor a une batterie de doléances parmi lesquelles:

Inaccessibilité aux administrations

1. L’érection du département en région. Il est inadmissible aujourd’hui qu’avec une population de plus de 500.000 habitants que Podor continue de dépendre de Saint-Louis. Les pauvres villageois bravent 206 km pour certains papiers administratifs. Dernièrement ils ont vu le scanner qui était destiné l’hôpital de Ndioum, détourné en cours de route pour le compte de l’hôpital de Saint-Louis,

Chômage à Podor

2. Aucune usine d’envergure n’existe à Podor et aucune politique locale pour le développement de l’agro-industrie n’est mise en place pour accompagner les agriculteurs et créer des emplois pour les jeunes.

Pommes de terres et ognons pourrissent

3. Chaque année des milliers de tonnes de pommes de terre, d’oignons pourrissent par manque de matériels de conservation et de transformation. Les agriculteurs sont obligés de brader leurs récoltes à vil prix.

Manque d’eau et Poste de Santé

– Certains villages réclament depuis des années des forages pour accéder à l’eau sans qu’il y est un début de mise en œuvre
– D’autres réclament des postes de santé pour les soins primaires

Une gifle à la population du Podor

Les doléances sont nombreuses mais ce qui est inadmissible, et assimilable à une gifle retentissante à tous les Podorois est le silence du Président de la République quant à la requête de Baba Maal pour une université El Hadj Omar Foutiyou Tall à Podor. Ironie du sort le Ministre de l’Enseignement Supérieur, représentant de la représentation de BBY, votre collègue du même département est de Podor.

Les podorois n’ont que leurs yeux pour pleurer, là où les matamois ont eu le courage de réclamer 450 milliards et une université.

Matam, un exemple de courage

Pour plus de décence, de considération et d’équité aux Podorois, le Président de la République devrait scinder l’université en deux à l’image de l’université du Sine Saloum. Les UFR sciences, technologies et mathématiques seront à Matam et les UFR pour les filières de l’agriculture, de l’élevage, de la pisciculture et des sciences sociales à Podor.

Abdoulaye Daouda Diallo, manque courage

Aucun leader ne peut dire à son Président, juste pour lui plaire, que son terroir qui compte plus de 500.000 âmes n’a pas de doléances alors que les populations font face à l’avancée du désert, du changement climatique, et au chômage endémique.

Centaine de millions mobilisé pour accueillir Macky

Si Podor n’a pas de doléances alors tous les centaines de millions mobilisés pour accueillir le Président n’ont pas de sens. Il fallait juste le remercier à Matam et économiser l’argent des contribuables.

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