Cherté De Factures D’eau Et D’électricité, Prix Du Loyer: L’association Des Bailleurs Du Sénégal Hausse Le Ton Et Menace

L’association des bailleurs du Sénégal n’en peut plus avec la Sen Eau et la Senelec. Après avoir subi la décision de l’État portant sur la réduction du prix du loyer, les bailleurs  disent ne pas être prêts à subir, cette fois-ci, la cherté des factures d’eau ainsi que la gestion qu’ils qualifient de mauvaise venant des sociétés Sen Eau et Senelec, qu’ils assimilent à une arnaque.

 
Face à la presse ce jeudi 30 décembre à leur siège, l’Association a dénoncé les “abus de pouvoir” de ces deux sociétés.
En effet, ces bailleurs disent ne pas comprendre les modes de facturations de la Sen Eau dont les prix sont exorbitants couplé souvent avec des dettes des locataires dont les sociétés les exigent le paiement, une fois le départ de leurs clients.
 
“Nous les bailleurs, sommes confrontés à des difficultés très particulières liées aux factures d’eau mais aussi à la mauvaise gestion. Nous ne pouvons plus continuer à subir cette arnaque sans explication de la part des sociétés dites Sen Eau et Senelec. Non seulement l’accès à l’eau est difficile ici à Dakar, mais la cherté des factures rend encore pire les choses. Nous avons du mal à comprendre les modes de facturations de ces deux sociétés qui font ce qu’ils veulent. Ils nous taxent des factures très chères, en même temps, ils nous arnaquent. La Sen Eau par exemple, fait payer aux bailleurs des factures exorbitants qu’ils n’ont même pas consommées. Ils combinent le compteur général aux compteurs des ménages locataires, alors qu’ils savent très bien que le compteur général qui appartient aux bailleurs ne consomme pas, par contre, ce sont les compteurs secondaires branchés qui consomment. Mais malgré tout, ils exigent aux bailleurs de payer”, déplore l’association.
 
L’autre doléance reste la poursuite des bailleurs en cas de dettes des locataires.
“La Senelec et la Sen Eau enregistrent pourtant les données personnelles des locataires pour mettre des compteurs à leurs disposition et une fois que ces locataires déménagent en laissant des dettes, ils nous exigent, en tant que bailleurs ou propriétaires, de payer ces dettes. Chose que nous ne comprenons pas. A quoi ça sert d’enregistrer ces données personnelles de ces locataires si ce n’est de les poursuivre en cas de dette? Et d’ailleurs, pourquoi les bailleurs devraient-ils payer ces dettes? C’est injuste”, a fustigé Ibrahima Camara, porte-parole de l’association.
 
A cette occasion, les bailleurs ont également dénoncé les lenteurs dans les branchements de tuyaux pour disposer de l’eau dans leurs maisons.
 
“Nous dénonçons avec la plus dernière énergie les lenteurs dans le branchement des tuyaux d’eau. Tout le monde sait qu’on ne peut pas abriter une maison sans eau. Les bailleurs investissent pour construire de beaux habitats à la disposition des locataires mais nous avons toujours du mal à accéder à l’eau. Quand on fait la demande pour les branchements, ils font ce qu’ils veulent; ils peuvent te faire attendre des années et c’est pas normal, il faut qu’ils nous respectent”, proteste Hamidou Bakary Cissé, un des bailleurs.
 
Par ailleurs, concernant la cherté des loyers, les bailleurs restent catégoriques sur leur position. Selon eux, c’est l’Etat qui est le principal responsable de cette problématique.
 
La cherté des matériaux de construction décriée
 
“Cette cherté de loyer dont on parle ne vient pas de nous. C’est l’État du Sénégal qui est le seul responsable d’autant plus c’est lui qui fait monter le prix du ciment, du fer, des denrées alimentaires entre autres. Construire une maison dans ces conditions c’est vraiment difficile. Maintenant que le bailleur se bat pour construire sa maison, l’Etat exige aux propriétaires de livrer leurs domiciles bien construits à des prix si bas .C’est inadmissible. Construire une maison ça nécessite des moyens et nous, on n’investit pas pour perdre. Si l’Etat veut aider les sénégalais dans la question du loyer, il n’a qu’à permettre l’accès au foncier pour que chacun dispose d’un toit”, a précisé le porte-parole.
 
Toutefois, ces bailleurs n’excluent pas l’idée de concertation avec les acteurs, mais si la situation persiste, ils n’hésiteront pas à descendre dans les rues pour se faire entendre.
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