Cité Mixta : elle vend le véhicule de sa voisine en pièces détachées et écope de 6 mois avec sursis

A.M. Ngom (56 ans), résidente de la Cité Mixta, a été jugée ce lundi au tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour association de malfaiteurs et vol en réunion, rapporte L’Observateur.
La prévenue a profité du déménagement de sa voisine Aïssatou N. pour s’approprier le 4×4 que cette dernière avait garé devant son appartement. La commerçante ne pourra pas accuser sa mauvaise étoile dans cette affaire de vol en réunion. Tout au plus pourra-t-elle s’en prendre à son audace. À la barre, la résidente de la Cité Mixta a exprimé ses remords d’avoir eu le toupet de s’approprier un véhicule qui, selon elle, était abandonné depuis plusieurs années.
Selon L’Observateur, c’est en discutant avec deux individus désœuvrés de son quartier que l’idée de la revente lui est venue. Les frères H. et N. Gomis l’ont convaincue que l’épave pouvait lui rapporter de l’argent, surtout que le véhicule avait déjà perdu deux roues. Sans trop réfléchir, elle a accepté et demandé à ses acolytes de lui trouver des acheteurs. H. Gomis, qui n’attendait que cet aval, a contacté deux ferrailleurs établis à Diamaguène. Rapidement, un accord est trouvé : le 4×4 sera vendu en pièces détachées pour 400 000 FCFA. Les ferrailleurs utilisent un système de tractage particulier pour transporter le véhicule jusqu’à une usine de recyclage à Yarakh. Mais avant qu’ils ne puissent le démonter, le deal éclate à la Cité Mixta. Alertée par des garagistes du quartier, Aïssatou N. revient précipitamment et mène sa propre enquête. Elle découvre alors que sa voisine n’est pas étrangère à la disparition de son véhicule.
La veuve porte plainte à la gendarmerie de la Foire. Selon L’Observateur, les investigations permettent rapidement de retrouver le véhicule à l’usine de recyclage. Les deux ferrailleurs, âgés de 43 et 37 ans, sont arrêtés et passent aux aveux, impliquant directement A.M. Ngom, qui les rejoint en garde à vue. Tous trois sont déférés au parquet pour association de malfaiteurs, vol en réunion et recel. Ce lundi, devant la barre, A.M. Ngom tente de minimiser son rôle, affirmant que la vente a été conclue entre le fugitif H. Gomis et les receleurs, et qu’elle n’a été qu’un simple intermédiaire. Mais ses co-prévenus la contredisent, affirmant qu’elle a joué un rôle central dans la transaction et encaissé l’argent de la vente.
Finalement, la prévenue bénéficie d’une médiation menée par sa fille aînée, qui rembourse les 1 110 000 FCFA de préjudice réclamés par la victime, incluant la destruction de plusieurs organes du véhicule, notamment la direction. L’avocat d’A.M. Ngom en profite pour solliciter la clémence du tribunal. Selon L’Observateur, le juge a rendu son verdict en déclarant les prévenus coupables de vol en réunion et les a condamnés à six mois de prison avec sursis.