Le récent incident impliquant un motard de la police sénégalaise qui a conduit un vendeur de téléphones portables de Dakar à Touba soulève des questions complexes sur la conduite des forces de l’ordre. Le motard a été suspendu et est en cours d’examen par un conseil d’enquête. Selon Cheikhna Keïta, commissaire à la retraite, la gravité de la faute pourrait entraîner une radiation.
Une source au sein de la police minimise l’incident, insistant sur le fait que la suspension du policier est due à ses “gestuelles dérangeantes” et au fait qu’il a “emprunté un sens interdit”. Cela indique que la faute pourrait ne pas être aussi grave qu’on pourrait le penser, mais cela ouvre également la porte à une autre question : les services de ce genre sont-ils monnayables? Selon la même source policière, oui, ils le sont.
Bés Bi, qui semble suivre l’affaire de près, pose une question cruciale : combien le jeune commerçant a-t-il payé pour ce service et surtout à qui ? Ces questions mettent en lumière les zones d’ombre existant dans la relation entre les citoyens et les forces de l’ordre au Sénégal. Est-ce que ces services sont réellement autorisés ? Si oui, où va l’argent ? Directement dans la poche du policier ou est-il versé à un fonds pour la police ?