Confidence – Durant mon enfance, j’ai été abusé par ma cousine

Abibatou, 25 ans en témoigne avec difficulté. Elle a été abuseé par une cousine dans sa tendre enfance. << Elle poursuivait ses études à l’université et partageait ma chambre. Nous avions des lits à étages. Elle dormais en bas et moi en haut, mais une fois maisonnée plongée dans un profond sommeil, elle me faisait descendreet m’obligeait à partager sa couche. Elle m’embrassait, me caressait, se collait à moi.>> Le spasme qui enveloppe sa voix trahit la colère sourde que réveille ce douloureux souvenir. Ecrasée par la honte, casque de dreadlocks retombant sur ses épaules voûtées,Aby, la mine renfrognée, se tortille les doigts. Sur ses avant-bras, des cicatrices de griffures anciennes. C’était là sa thérapie face aux abus répétés et à l’incrédulité des adultes. << Personne n’a jamais voulu accorder du crédit à mes propos. Mes propres parent compris. Mon cauchemar a duré trois ans.>> Le temps que la cousine indélicate décroche sa Licence. Le temps que la gamine de 12 ans puisse mettre un nom sur l’innommable, au hasard d’un documentaire qu’elle regardait en famille. L’image de deux adultes se touchant et s’embrassant suivie automatiquement de l’extinction presque simultanée de la télévision, réveille le souvenir. << A peine ai-je ouvert la bouche que ma mère a éteint la télé et m’a lancé ceci : << vas apprendre tes leçons. Cette scène n’est pas pour un enfant. C’est mal.>> A cet instant, la jeune enfant réalise que ce que lui fesait sa cousine était « mal ». Aby développe de l’agressivité. De plus en plus silencieuse et in introvertie, elle rejette la compagnie des filles de son age, s’habille comme un garçon et préfère s’entourer d’hommes, moins pervers, à son avis. << J’ai grandi avec une répulsion pour la gent féminine. J’étais allergique à tout ce qui me rappelait ma féminité et aux marques d’affection de la part de femmes comme moi. Je ne supportais pas qu’on me touche. J’étais de plus en plus renfermée sur moi, mutique et je souffrais d’énurésie. Ma famille ne comprenait pas. Mon père surtout. Il a cherché par tous les moyens à perçer le mystère de comportement inhabituel, mais jamais je n’ai parlé.>> Seule la détermination d’un pédopsychiatre parviendrait à lui faire avouer l’inconcevable. << A 19 ans,elle faisait encore pipi au lit. j’ai, au au bout de plusieurs scéances, creuser avec elle jusqu’a ce qu’elle crache le morceau. Elle m’a balancé en pleine figure qu’ << elle déteste les femmes qui ne font que l’embéter>>,relate Lamine Diouf, pédopsychiatre. Ça, c’était le premier pas. Plus tard, elle avouera les abus répétés dont elle était victime de la part de sa cousine. << Les faits se sont déroulés sur une longue période et avec le temps, elle a développé ces symptômes regressifs d’énurésie avec de gros troubles de la relation. Elle vivait recluse, tout le temps seule, en en train de pleurer.>> Les conséquences de ces abus peuvent être désastreuses sur la vie des victimes, une fois adultes. Docteur Ndeye Awa Der Diene : << Si c’est une fille, elle risque de le reproduire avec des filles plus jeunes. Si c’est un garçon, il peut développer du dégoût pour les filles et des relations sexuelles ou alors le contraire, de la voilence et une absence de confiance envers les femmes surtout les figures maternelles.>> D’où la néssécité de faire reconnaître ces victimes de l’ombre par la justice.

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