Coronavirus: l’Afrique face à la pandémie le lundi 27 juillet

L’Afrique comptait 847 262 cas de coronavirus confirmés au 27 juillet. Le virus a déjà coûté la vie à 17 776 personnes sur le continent, selon l’université Johns Hopkins de Baltimore, aux États-Unis. Les pays les plus touchés par la pandémie sont l’Afrique du Sud (445 433 cas dont 6 769 décès), l’Égypte (92 062 cas dont 4 606 décès), le Nigeria (40 532 cas dont 858 décès), le Ghana (32 969 cas dont 168 décès), l’Algérie (27 357 cas dont 1 155 décès), le Maroc (20 278 cas dont 313 décès) et le Kenya (17 603 cas dont 280 décès).

• Algérie : de la prison pour les agresseurs des professionnels de santé

Le gouvernement algérien a adopté de nouvelles sanctions pénales le 27 juillet. Les agressions verbales sont passibles de un à trois ans de prison ferme, les agressions physiques peuvent être sanctionnées de trois à dix ans d’emprisonnement. En cas de décès d’un soignant lors d’une agression, l’auteur encourt une peine allant jusqu’à la perpétuité.

La nouvelle législation prévoit également de « réprimer les actes d’atteintes à la dignité des patients et au respect dû aux personnes décédées par le biais de la publication d’images et de vidéos ». Plusieurs personnes ont été interpellées après avoir publié des vidéos filmées dans l’enceinte des hôpitaux.

Le gouvernement du pays a aussi décidé le 26 juillet de reconduire pour quinze jours le confinement dans la plus grande partie du pays, en raison d’une hausse persistante des cas de contamination au coronavirus ces dernières semaines.

Le confinement partiel à domicile de 20h à 5h du matin, en vigueur dans 29 des 48 wilayas – préfectures – du pays, est reconduit pour quinze jours à compter de mardi, selon un communiqué officiel.

• Les déplacements interdits pour les habitants de huit grandes villes marocaines

Le Royaume chérifien interdit depuis le 27 juillet les déplacements en provenance et à destination Casablanca, Tanger, Fès et Meknès, entre autres. Peu après l’annonce du gouvernement, les gares des villes concernées ont été prises d’assaut, et des scènes d’exode ont été constatées sur les routes, avec plusieurs accidents à déplorer.

Cette décision intervient alors que le Maroc a enregistré plus de 2 000 nouvelles contaminations entre le 24 et le 26 juillet, soit un dixième du nombre total de contaminations enregistrées depuis le début de l’épidémie dans le pays. Deux tiers des nouveaux cas ont été enregistrés dans les régions de Tanger et Casablanca. Au moins 200 ouvriers ont été testés positifs dans une usine de Berrechid, au sud de la capitale économique. À Tanger, une vidéo devenue virale montre un service de réanimation saturé.

Une équipe médicale militaire a été envoyée pour décharger les hôpitaux tangérois.

• Le Mali a rouvert ses frontières aériennes

Une décision effective depuis le 25 juillet : les autorités maliennes ont également décidé de rouvrir les frontières terrestres à partir du 31 juillet.

Le Mali devance donc le Burkina Faso et le Niger, qui ont annoncé le redémarrage des vols internationaux à partir du 1er août.

• Le Burkina Faso annule le SIAO

Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou n’aura pas lieu en raison de « l’évolution toujours préoccupante de la Covid-19 », selon Dramane Tou, le directeur général du salon. Cette décision vise à « préserver les participants et la population contre les risques de contamination » car l’événement mobilise « plus de 400 000 acteurs ». Cette 16e édition était prévue du 29 octobre au 8 novembre prochain.

• Plus de prise en charge des frais de confinement au Niger

Cette décision sera effective à partir du 1er août. Elle concerne tous les confinés hébergés dans les hôtels réquisitionnés par l’État. Autre décision importante : les malades seront désormais auto-confinés à domicile.

Les voyageurs qui arrivent à Niamey devront eux présenter un test PCR négatif, subir un contrôle de température, et accepter des conseils sur le confinement à domicile.

• Les évêques de Centrafrique dénoncent la gestion de la pandémie

La conférence épiscopale du pays s’alarme du manque de transparence dans la prise en charge de la crise sanitaire. « Nous avons des informations persistantes faisant état qu’il y a des détournements des dons reçus pour la gestion de cette crise sanitaire », indique Monseigneur Richard Appora, évêque de Bambari.

Monseigneur Appora, évêque de Bambari et vice-président de la Conférence épiscopale centrafricaine

Charlotte Cosset

Aux derniers chiffres datés du 26 juillet, la Centrafrique comptait 4 599 cas confirmés, 1 546 guéris et 59 décès.

• Le trafic ferroviaire reprend au Nigeria

Les voyageurs pourront de nouveau prendre le train entre la capitale Abuja et Kaduna à partir du 29 juillet. Une reprise qui a un coût : les prix des billets sont doublés car le nombre de places disponibles a été divisé par deux pour respecter les règles de distanciation sociale.

• L’Ouganda allège les mesures de confinement et enregistre ses premiers décès

Les boda boda (taxis-motos) peuvent de nouveau prendre des passagers depuis le 27 juillet, mais avec des restrictions : les chauffeurs devront suivre des itinéraires définis et s’enregistrer afin de tracer de possibles contacts avec des personnes contaminées.

Le pays a enregistré deux décès en 24h, les premières morts officiellement liées au Covid-19 depuis le début de la pandémie.

• Le Kenya interdit la vente d’alcool
Le président Uhuru Kenyatta a annoncé la mesure le 27 juillet, en plus d’une extension d’un mois du couvre-feu nocturne actuellement en vigueur dans le pays. Le président kényan s’est dit inquiet quant à l’accélération de la pandémie, due notamment à l’attitude « des jeunes dont les actions mettent en danger le pays entier ».

• Au Botswana, des prisons décongestionnées

Les lieux de privation de liberté du pays fonctionnent désormais à 86% de leur capacité selon le colonel Silas Motlalekgosi, le commissaire en charge des prisons et de la réinsertion. De nombreux détenus ont bénéficié de réductions de peines pour décongestionner le système carcéral dans le contexte de la pandémie. De nouvelles cellules ont également été rouvertes avec la réhabilitation d’une prison à Francistown, dans l’est du pays.

• Des chanteurs mobilisés « maintenant ou jamais » auprès du CICR

Le musicien sénégalais Seckou Keita a rassemblé plusieurs artistes du monde entier dont Fatoumata Diawara (Mali), Noura Mint Seymali (Mauritanie), Manecas Costa (Guinée-Bissau) pour enregistrer une chanson contre l’épidémie de Covid-19. Ils ont enregistré « Now or Never », une chanson pour soutenir le travail du Comité International de la Croix-Rouge.

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