Côte d’Ivoire: lancement des travaux de réfection de la route qui relie Abidjan à San Pedro

En Côte d’Ivoire, les travaux de réfection de la « Côtière », la route qui comme son nom l’indique longe la côte, entre les deux grands ports d’Abidjan à San Pedro, et au-delà jusqu’à Grand Béréby, sont enfin lancés. Le Premier ministre Patrick Achi a donné ce week-end le premier coup de pelle d’un chantier prévu pour durer 15 mois. La route qui relie les deux grands ports du pays est à l’abandon depuis des années compliquant considérablement les transports et le commerce.

Malgré les promesses, les habitants de Grand-Lahou, Fresco, Sassandra, San Pedro ou Grand Béréby désespéraient d’être un jour à nouveau raccordés à Abidjan par une route digne de ce nom. Cette fois c’est la bonne, assure le gouvernement qui débloque 308 milliards de FCFA, 460 millions d’euros, pour réhabiliter un axe devenu en 25 ans une succession de bourbiers et de nids de poules.

Dix heures de 4×4 sont aujourd’hui nécessaires pour parcourir les 300 kilomètres qui séparent Abidjan de San Pedro par la Côtière. La plupart des usagers ou transporteurs empruntent la route qui passe par Gagnoa et qui ne prend que 8 heures.

Les 353 km à réhabiliter ont été découpés en trois tronçons chacun confiés à un opérateur : la partie entre Abidjan et Grand-Lahou est octroyée à la Sogea-Sotom, filiale de Vinci. RAZEL CI a en charge le tronçon reliant Grand-Lahou à Fresco. Les 180 km restants entre Fresco et Grand-Bereby, via San Pedro, sont confiés à PFO Africa. Ces opérateurs ont jusqu’à décembre 2022.

Tout doit être prêt pour la CAN de 2023 puisque des matches se joueront notamment au stade de San Pedro. Mais ces travaux répondent aussi à des considérations économiques. Le fort potentiel de la région de San Pedro aux plages paradisiaques, mais trop enclavée, est loin d’être exploitée à sa juste valeur pour le gouvernement qui tient à faire de la Côte d’Ivoire une destination touristique importante.

Mais au-delà du tourisme, les villes intermédiaires comme Grand-Lahou, Sassandra ou Fresco ont aussi des atouts économiques à développer notamment agricoles ou halieutiques et ont besoin d’accéder plus facilement au marché abidjanais.

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