“criminel”, “un Accord Absurde”: Un échange Imminent De Prisonniers Entre La Belgique Et L’iran Fait Polémique

Single Post
Echange de prisonnier en Ahmadreza Djalali et Assadolah Assadi
Selon toute vraisemblance, un deal diplomatique entre la Belgique et l’Iran devrait permettre le rapatriement du professeur de la VUB Ahmadreza Djalali, arrêté en Iran en 2016 et condamné à mort pour espionnage. En contrepartie, notre pays livrerait Assadolah Assadi, le cerveau d’un attentat (déjoué) qui devait avoir lieu à Paris en 2018. “Criminel”, dénonce Theo Francken (N-VA).

Pour rappel, Djalali, qui était basé à Stockholm où il travaillait pour l’Institut médical Karolinska, a été arrêté lors d’une visite en Iran en 2016. En février 2018, pendant sa détention, la Suède a accordé à l’universitaire la nationalité suédoise. Condamné à mort en 2017, M. Djalali avait été accusé d’avoir transmis au Mossad, les services de renseignement israélien, des informations sur deux responsables du programme nucléaire iranien, ce qui aurait permis leur assassinat entre 2010 et 2012.

Quant à Asadi, il s’agit du chef des services secrets iraniens en Europe, condamné à Anvers en février 2021 à 20 ans de prison pour avoir fomenté un attentat contre l’opposition iranienne à Villepinte (France) en 2018 lors d’un congrès réunissant environ 20.000 Iraniens. L’enquête avait été menée par la Sûreté de l’État et par le Parquet fédéral.

Un cadre légal créé spécialement pour le deal?
Dans un premier temps, le gouvernement belge a formellement nié qu’un échange était envisagé. Plus tôt cette année, son discours semblait avoir évolué, affirmant qu’il n’existait “aucun cadre juridique” pour un échange de détenus. En attendant, il semble que le deal entre les deux pays aura bien lieu. Un projet de loi déposé le 29 juin dernier, intitulé “Traité entre le Royaume de Belgique et la République islamique d’Iran sur le transfèrement de personnes condamnées”, semble préfigurer au scénario évoqué ci-dessus.

L’urgence a été demandée par le gouvernement. Le projet de loi sera examiné mardi en commission des Relations extérieures pour être voté jeudi, précise encore La Libre Belgique.

En mai dernier, l’organisation Amnesty International dénonçait le “chantage” exercé par l’Iran sur la Belgique. “Il est à craindre que les autorités iraniennes gardent en otage et menacent d’exécution Ahmadreza Djalali pour obliger la Belgique et la Suède à leur remettre deux anciens responsables iraniens emprisonnés”, assurait-elle.

Randy Weber: “Je suis choqué”
L’accord imminent trouve écho jusqu’aux États-Unis et provoque la colère du député républicain Randy Weber, du Texas. “Je suis choqué que le gouvernement belge ait conclu un accord avec le plus grand État soutenant le terrorisme dans le monde et qu’il envisage de renvoyer un terroriste iranien en Iran, où il pourra fomenter encore plus de projets terroristes”, déplore-t-il, qualifiant l’accord d’”absurde” et qui représente un “danger immanent”.

Le parlementaire américain tire la sonnette d’alarme. “Cela ne peut pas arriver”, fulmine-t-il. “Je demande au président de la Chambre des représentants de Belgique et à tous les parlementaires belges de ne pas permettre aux terroristes de retourner au bercail”.
Chez nous, le député de la N-VA Theo Francken monte également au créneau: “Nous sommes le premier pays européen à avoir conclu un accord avec l’État voyou qu’est l’Iran. Sur des prisonniers, en plus. Avec l’amnistie à leur retour comme option explicite, alors que leur chef des services secrets, Assadi, vient d’être condamné pour avoir planifié une attaque terroriste en Europe. Criminel”, dénonce-t-il.

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.