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Dakar : un réseau piégeait des h0m0s3xuels européens pour les extorquer

Derrière une romance virtuelle prometteuse, un piège terrifiant a été tendu. Une bande organisée, dirigée par Ibrahima Ndiaye alias « Madré », a été arrêtée par la Section de recherches de Dakar. Leur cible : des hom0s3xuels européens, séduits via des sites de rencontre, puis séquestrés et extorqués.

L’affaire commence sur le site « Gay Roméo » où Alain Jean Jacques Mahy, un Belge de 68 ans, croit trouver l’amour avec « Madré », 26 ans. Après des échanges prolongés sur WhatsApp, Mahy, convaincu de la sincérité de son correspondant, débarque à Dakar le 28 mars. Il est chaleureusement accueilli par son prétendu amoureux.

Le couple passe une première nuit ensemble, puis se rend à Saly en compagnie des complices de « Madré » : Ndiémé Seck, Fatoumata Bintou Keita et Abdoulaye Ba. Le séjour semble idyllique, jusqu’au 3 avril, où « Madré » persuade Mahy de retourner à Dakar. À Ngor, l’idylle vire au cauchemar. Mahy est enfermé, dépouillé de ses effets personnels, et contraint sous la menace de demander 7.000 euros à son frère en Belgique. Ce dernier, inquiet, transfère 5.000 euros via Western Union.

Informée par l’entourage du Belge, la Section de recherches intervient. Grâce au numéro utilisé pour le retrait d’argent, les gendarmes localisent les suspects et libèrent Mahy le 4 avril à 17h45. Toute la bande est aussitôt arrêtée.

Les enquêteurs découvrent alors que ce n’était pas un acte isolé. Le groupe avait mis en place un véritable système de chantage sexuel : attirer des victimes européennes via des promesses amoureuses, les piéger à Dakar, puis extorquer de l’argent en exploitant leur vulnérabilité. La peur du scandale et des poursuites empêchait souvent les victimes de porter plainte.

Cette fois, les preuves sont accablantes. Les examens médicaux révèlent des lésions anales sur Mahy et Ndiaye. Interrogés, les deux hommes gardent le silence. Mahy reconnaît néanmoins avoir subi des fellations et décrit des pratiques sexuelles troublantes imposées par « Madré ».

Ibrahima Ndiaye est poursuivi pour association de malfaiteurs, séquestration, extorsion, complicité et actes contre nature. Ses complices, également déférés, échappent à ce dernier chef. Mahy lui-même est aussi poursuivi pour actes contre nature.

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