De l’h*rreur du marché central à l’enfer carcéral : Le destin troublé d’Aly Kouyaté

Le 12 décembre 2022, le marché central de Mbour a été ébranlé par une fusillade perpétrée par Aly Kouyaté. Cette tragédie a entraîné la mort de deux personnes et blessé six autres. Cet acte a non seulement bouleversé la vie de nombreuses familles, mais a également entraîné une série de répercussions pour Kouyaté lui-même.

 

Aly, originaire de Guinée, a été rapidement arrêté et placé en détention provisoire. Toutefois, son séjour en prison ne se déroule pas sans heurts. Selon le quotidien “L’Observateur”, le détenu vit un véritable enfer derrière les barreaux. Sa détention a commencé à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour. Toutefois, en raison des tensions avec d’autres détenus, il a été transféré à la MAC de Thiès. Ce déménagement était censé le mettre à l’abri des codétenus qui lui voulaient du mal à cause de son acte.

Mais l’atmosphère à Thiès n’est guère plus clémente. Là encore, la nouvelle de sa fusillade s’est répandue, attirant l’hostilité de plusieurs détenus. Malheureusement pour lui, il se retrouve dans le quartier « Haute surveillance », destiné aux criminels de haut vol. Ici, la violence est courante, et Kouyaté est régulièrement impliqué dans des bagarres, soulignant la gravité de sa situation.

Au milieu de ce chaos, sa vie personnelle s’effrite. Sa femme, qui vit à Thiès avec leurs enfants, s’éloigne progressivement de lui. Le couple est en crise, et le soutien familial s’amenuise, en particulier avec l’incarcération de son frère, qui a été impliqué dans une enquête liée à l’affaire. Des motos appartenant à Aly ont été découvertes lors d’une perquisition chez son frère, entraînant des accusations supplémentaires d’association de malfaiteurs.

La question qui brûle les lèvres est : pourquoi Kouyaté a-t-il commis un tel acte ? Selon les informations de “L’Observateur”, il est convaincu d’avoir été ensorcelé par ses propres parents. Une croyance qui, selon lui, l’a poussé à commettre l’irréparable ce jour de décembre.

Revenons à ce jour fatidique. Kouyaté entre dans la boutique de Ndiaga Ndiaye, un commerçant du marché central, et lui donne un billet de 10 000 francs CFA. Ndiaye, se rendant compte que le billet est faux, le confronte. Les choses dégénèrent rapidement. Emporté par la colère, Kouyaté sort une arme et tire, touchant Ndiaye à la poitrine et à l’abdomen.

La scène devient chaotique. Dans sa tentative de fuite, Kouyaté tire à nouveau, cette fois pour éloigner les témoins furieux. Il croise ensuite Ngagne Cissé, un autre commerçant du marché. Sans aucune provocation apparente, Cissé est mortellement blessé. Toutefois, la fuite de Kouyaté est de courte durée. Dans sa hâte, il glisse sur une flaque d’eau, ce qui permet à la foule en colère de l’entourer. Ce n’est que par l’intervention rapide de la police qu’il échappe à un lynchage public. Durant cette confrontation, six autres personnes ont été blessées, dont un homme de 73 ans.

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