Découverte De Bureaux De Vote Fictifs En Guinée : Les Autorités Réagissent Et Confirment

Dans la sous-préfecture de Karifamoriah, située à 7 Kilomètres du centre urbain de Kankan, une poignée de jeunes militants du PADES ont démasqué deux bureaux de vote fictifs.

L’un se trouvait dans un secteur dénommé Kouré et l’autre dans un autre appelé Koyarani Doura, à priori, selon les explications données par Laye Kaba, le président de la Commission sous-préfectorale indépendante de Karifomoriah lui même. « Ces deux zones à savoir Kouré et Koyirani Doura, bien que lors des révisions du découpage électoral, nous en avons fait la suggestion, n’ont pas bénéficié de bureaux de vote », a-t-il déclaré, rapporte Guinéenews.

Cependant toujours d’après lui, en présence de l’autorité préfectorale, c’est à travers un consensus entre des responsables du PADES et ceux du RPG, que la décision d’installer ces bureaux de vote a été prise dit-il, » pour éviter aux électeurs de ces deux secteurs de parcourir de longue distance pour s’acquitter de leur vote ».

Ceci dit, telle n’est pas la version du Secrétaire administratif du PADES dans la sous préfecture de Karifamoriah, qui dit n’avoir jamais été associé à une telle démarche. Mieux le Président de la CESPI de Karifamoriah, Laye Kaba, à lui même aussi reconnu lors des échanges, que: » C’est un certain Koulibaly du RPG, qui m’a appelé pour me dire que le consensus a été trouvé entre le PADES et l’UFDG pour installer ces bureaux de vote », a-t-il précisé.

Prenant la parole, le coordinateur national du PADES, Mory Kaba, a dénoncé cette situation avant d’exiger devant le préfet et le commissaire central l’application de la loi.

« Ce qui s’est passé est grave. Dans toute la sous-préfecture de Karifamoriah, on a normalement 44 bureaux de vote. Comment le Président d’une Commission Sous-préfectoral peut manigancer l’installation de bureaux supplémentaires. Au nom de quel droit? En plus il n’y a pas que le PADES et le RPG dans ce processus. Et l’UFDG et les autres? Moi je demande ici que la loi soit appliquée dans sa stricte rigueur », a-t-il requis.

Après avoir écouté de part et d’autre, toutes les réactions, le préfet de Kankan, Amara Lamine Soumah, a demandé du temps à tous les camps pour mieux examiner ce problème avec la présidente de la CEPI, M’ballou Kaba, qui disait il y a quelques heures plus tôt qu’elle n’est pas informée de l’existence de bureaux fictifs à Kankan.

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