Des milliers de maliens célèbrent le coup d’État dans leur pays

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale malienne pour célébrer le coup d’État contre Ibrahim Boubacar Keïta.

Les leaders du coup d’État ont arrêté M. Keïta mardi et l’ont forcé à démissionner, suscitant une vague de condamnation du monde entier.

Mais avant son arrestation, M. Keïta était confronté à d’énormes manifestations de rue et de nombreuses personnes au Mali ont salué son départ.

Des milliers de personnes se sont rassemblées sur la Place de l’Indépendance de Bamako au son des vuvuzelas, et beaucoup ont considéré le coup d’Etat comme une victoire sur l’ancien président.

« Je suis très heureux, nous avons gagné. Nous sommes venus ici pour remercier tout le peuple du Mali car c’est la victoire du peuple », a déclaré à l’AFP Mariam Cissé, une partisane de l’opposition.

« L’IBK a échoué », a déclaré le soldat à la retraite Ousmane Diallo estimant que « le peuple est victorieux ».

Cependant, il a averti que « les militaires ne devraient pas penser maintenant qu’ils peuvent rester au pouvoir »

A lire sur la crise malienne

Image captionBeaucoup ont qualifié le coup d’État de « victoire ».
Les dirigeants ouest-africains ont demandé la réintégration de M. Keïta et l’ONU affirme que toutes les personnes détenues devraient être libérées.

Mais les leaders du coup d’Etat disent qu’ils discutent avec les partis d’opposition pour la nomination d’un président de transition, qui pourrait être civil ou militaire.

Le Mali compte plusieurs groupes djihadistes dans le désert du nord et l’on craint qu’ils ne profitent du coup d’État.

Ils l’ont fait après la précédente prise de pouvoir militaire en 2012.

Les dirigeants du coup d’État ont promis de respecter les accords internationaux sur la lutte contre les djihadistes.

Des milliers de soldats français, africains et de l’ONU sont basés dans le pays pour s’attaquer aux militants.

M. Keïta a remporté un second mandat lors des élections de 2018, mais depuis juin, il a dû faire face à d’énormes manifestations de rue à cause de la corruption, de la mauvaise gestion de l’économie et des élections législatives contestées.

La colère des militaires s’est également manifestée à propos de leur traitement et du conflit avec les djihadistes, qui a fait de nombreux morts parmi les soldats au cours de l’année écoulée.

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