Élection présidentielle de 2024 – Un troisième mandat en ligne de mire

Dans une révélation qui ne surprendra guère les observateurs politiques, il a été confirmé que le président Macky Sall sera bel et bien candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Des sources fiables et bien informées ont confié au journal Sud Quotidien que la volonté du Chef de l’État est devenue un secret de polichinelle, ayant été partagée avec quelques responsables de premier plan. Ces sources témoignent des appels incessants du président demandant aux responsables de son parti de descendre sur le terrain pour remobiliser leurs militants.

La décision de Macky Sall de se porter candidat à un troisième mandat n’est pas surprenante pour ceux qui ont suivi attentivement ses actions et discours politiques. Depuis un certain temps, le président a posé des actes qui semblent indiquer sa volonté de briguer un nouveau mandat. Parmi ces actes, on peut citer la suppression du poste de Premier ministre, justifiée par la nécessité d’accélérer les réformes, et son rétablissement ultérieur, arguant du temps pris par sa présidence à l’Union africaine. De plus, des manœuvres politiques ont été entreprises pour étouffer les ambitions des hauts responsables du régime qui auraient pu lui succéder. Macky Sall a su utiliser la stratégie du silence pour rassembler les forces politiques autour de sa personne et s’imposer comme l’unique alternative au sein de la coalition Benno Bokk Yaakar.

Le débat juridique entourant la possibilité d’un troisième mandat a été habilement géré par le président. Lors d’une interview accordée à l’hebdomadaire français L’Express, il a affirmé que le débat juridique était clos depuis longtemps. Il a rappelé avoir été élu en 2012 pour un mandat de sept ans et avoir proposé la réduction du mandat présidentiel à cinq ans, suggérant d’appliquer cette réforme à son mandat en cours. Le Conseil constitutionnel aurait validé cette proposition en considérant que son premier mandat était intangible et ne pouvait donc pas être affecté par la réforme. Ainsi, Macky Sall estime que la question juridique est réglée en sa faveur.

En ce qui concerne le débat politique entourant sa candidature, Macky Sall reconnaît que ses positions peuvent évoluer en fonction des circonstances politiques du moment. Il affirme que la politique est un domaine changeant et rappelle une citation de Jacques Chirac selon laquelle “les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent”. Il semble donc prêt à justifier ses choix en fonction des enjeux politiques actuels.

Avec Sud quotidien

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