La justice sénégalaise continue de faire face aux répercussions des émeutes qui ont eu lieu les 1er, 2 et 3 juin derniers. Les conséquences en termes de décès, de blessés et d’arrestations ont sérieusement perturbé son bon fonctionnement.
Les acteurs de la justice se retrouvent aujourd’hui dépassés, tout comme les policiers et les gendarmes qui peinent à trouver des commissariats et des brigades de gendarmerie disponibles pour accueillir les personnes interpellées.
Avec près de 500 individus arrêtés et de nombreuses enquêtes judiciaires en cours, tout le monde est mobilisé. Les avocats sont sur le qui-vive.
C’est une véritable course contre la montre. Dans des publications sur leurs pages Facebook, Me Khoureychi Bâ et Me Amadou Aly Kane ont tous deux déploré les conditions dans lesquelles les centaines de personnes interpellées se trouvent, enfermées en attendant de comparaître devant le procureur ou le juge d’instruction.
“Ils n’ont pourtant pas arrêté d’arrêter”, a affirmé avec une pointe d’ironie Me Amadou Diallo d’Amnesty International Section Sénégal.
La situation actuelle met en évidence les défis auxquels est confrontée la justice sénégalaise à la suite des émeutes. Les arrestations massives et l’engorgement du système judiciaire ont des conséquences importantes sur le bon déroulement des procédures et l’accès à une justice équitable pour toutes les personnes concernées.