Émoi à Tassette : Accident mortel de trois collégiennes, un témoin évoque une course de tracteurs
Tassette a été le théâtre d’une tragédie déchirante ce mardi, où trois jeunes élèves, toutes âgées de moins de 15 ans, ont tragiquement perdu la vie. En quittant leur établissement scolaire pour rentrer à leur domicile à Tassette Peul, elles ont été violemment percutées par un tracteur roulant à une vitesse excessive. Le choc a été si violent que les trois jeunes filles, identifiées comme A. Ka, C. Ka, et une autre A. Ka, sont décédées sur le champ.
L’incident ne s’est pas limité à ces trois pertes dévastatrices. Deux autres élèves ont également été blessées dans cette collision, dont l’une est dans un état critique. Le quotidien Libération a rapporté que cette dernière, suite à ses graves blessures, a dû subir une double amputation des jambes.
Les victimes, qu’elles soient décédées ou blessées, ont été rapidement transportées à l’hôpital régional de Thiès pour recevoir les soins nécessaires.
Un témoignage glaçant de Moussa Mbodji, présent sur les lieux, rapporte que les conducteurs de deux tracteurs semblaient faire la course sur la route. Dans un entretien avec L’Observateur, il décrit la scène effroyable : « L’un des tracteurs, perdant le contrôle, a violemment percuté ces jeunes filles. Deux d’entre elles ont subi des blessures sérieuses, l’une à la tête, tandis que l’autre a été retrouvée coincée sous un arbre avec des fractures aux deux jambes. »
Les autorités ont rapidement pris les choses en main. Le conducteur du tracteur impliqué dans l’accident a été appréhendé par les gendarmes environ une heure après l’incident. Lors de son interrogatoire, tel que rapporté par Libération, il a avancé que le volant de son véhicule s’était bloqué juste avant le drame, ce qui l’aurait empêché de maîtriser sa trajectoire.
Mais au-delà de l’accident en lui-même, ce qui a exacerbé la douleur de la communauté est le retard des secours. Les victimes sont restées étendues, sans assistance, pendant plus d’une heure. Malgré les cris et les larmes des témoins impuissants, les secours ont tardé à arriver. « Nous étions là, sans rien pouvoir faire, attendant désespérément les sapeurs-pompiers », confie Moussa Mbodji. L’ambulance de Tassette, bien que présente, n’était pas équipée pour fournir les soins d’urgence nécessaires dans de telles situations.