Football : Augustin Senghor n’exclut pas un « resserrement » de l’élite locale

Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, a évoqué la nécessité d’aller vers un contrôle strict du football professionnel, qui pourrait aller jusqu’au « resserrement » de l’élite.

« Nous devons engager cette réflexion. D’ailleurs, le président Saer Seck (le patron de la Ligue sénégalaise de football professionnel) nous y engage parce que ça ne peut plus continuer comme ça », a déclaré le président de la FSF. « Cette pandémie de Covid-19 doit, entre autres conséquences, nous pousser à la réflexion, à revoir l’état du football professionnel qui a besoin d’une cure de jouvence, de plus d’attractivité et d’exposition à la télévision », a souligné M. Senghor dans une interview avec la télévision privée 2STV.

« Des pays plus riches que le Sénégal, comme l’Irlande, l’Ecosse et la Suisse, ont des ligues plus resserrées que la nôtre. Pourquoi ne pas nous inspirer de ces exemples ? », a-t-il dit. Augustin Senghor suggère que les clubs n’étant plus en mesure de rester dans le football professionnel rejoignent les clubs amateurs. Il ne sert à rien de faire du « nivellement par le bas », a-t-il ajouté, faisant allusion à la tendance à faire venir dans le football professionnel des clubs qui ont du mal à y rester.

La Ligue sénégalaise de football professionnel, créée en 2009, compte aujourd’hui 14 clubs de Ligue 1 et autant de clubs pour la Ligue 2.Malgré cette réforme, aucun club sénégalais n’arrive à intégrer les phases de poule des compétitions interclubs en Afrique. Dans un communiqué envoyé aux médias début septembre, le Syndicat des entraîneurs de football du Sénégal déclare que seuls cinq des 28 clubs de la ligue professionnelle sont à jour, concernant le paiement des salaires.

« Pour avoir une ligue plus compétitive, il faut renforcer les organes de contrôle du cahier des charges », a suggéré M. Senghor, ajoutant que les joueurs, les entraîneurs et les dirigeants des clubs vivent difficilement la crise financière engendrée par la pandémie de Covid-19.

« Des clubs n’arrivent pas à transférer des joueurs, et c’est un véritable manque à gagner, des difficultés aussi », a-t-il souligné, estimant qu’il est temps de mûrir la réflexion afin de trouver des solutions. Pour la saison 2019-2020, la Fédération sénégalaise de football s’est substituée à la Ligue sénégalaise de football professionnel, concernant les charges financières, a-t-il rappelé.

Il est arrivé au président de la Ligue professionnelle, Saer Seck, de prendre en charge, avec ses propres moyens, les dépenses nécessaires à la tenue des compétitions, selon Augustin Senghor. « Dans tous les cas, ça ne peut pas continuer. Et il est temps d’organiser des rencontres pour voir comment réorganiser tout cela », a-t-il insisté.

La Ligue professionnelle est sans sponsor, et le contrat signé avec le groupe médiatique chinois StarTimes tarde à être appliqué en raison d’un différend avec un groupe médiatique local. Face aux retards et/ou au non-paiement des salaires, les joueurs ont constitué en août dernier un syndicat chargé de défendre leurs intérêts. Il est dirigé par Lamine Mboup, un ancien attaquant international.

Source : APS

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