Grosse révélation de Madiambal Diagne sur Amadou Sall « Il avait un projet agricole de 150 hectares »

Aïssatou Faye, fille du ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, à son corps défendant, fait le buzz sur les réseaux sociaux. Elle a eu le malheur ou l’insouciance ou la naïveté de se prêter à un reportage télé sur ses activités dans une ferme appartenant à son père. Aïssatou entretient un petit cheptel de vaches laitières et a voulu partager, comme d’autres jeunes, sa petite expérience. Elle a eu droit à une volée de bois vert.

La meute ne lui a trouvé aucun mérite. Au contraire, elle passe pour être coupable d’avoir fait financer ses études aux Usa par «l’argent du contribuable volé par son père» et que son activité est le fruit d’un «recel de prévarication de deniers publics». Ses détracteurs n’ont pas cherché à savoir le montage financier derrière son business qui, du reste, est encore à l’état embryonnaire. On ne cherche même pas à savoir de quels fonds locatifs ou soutiens ou appuis ou facilités dont elle aurait pu bénéficier.

Sa situation de fille de ministre suffit pour la faire passer pour une vulgaire receleuse de fonds publics détournés. On n’a pas non plus cherché à savoir par quel procédé les études de Aïssatou Faye ont été financées alors qu’il existe des fils et filles de dignitaires ou de personnalités proches de Macky Sall qui poursuivent des études pointues dans les plus grandes universités du monde, ceci grâce à des bourses d’excellence qu’ils ne doivent qu’à leurs mérites, à leurs brillants résultats scolaires. Pour ce qui la concerne, la pauvre Aïssatou Faye ne manque pas de mérites.

Le premier de ses mérites et sans doute le plus élémentaire, est d’avoir réussi à boucler un cursus régulier dans une université américaine. Ils sont nombreux des fils et filles de certains de ses détracteurs qui ont été aux Usa, au Canada ou ailleurs dans le monde, pour des études et qui ont fini par rentrer sans le moindre diplôme ou ont fini par rester dans leur pays d’études où ils se clochardisent et tombent dans certaines formes de dépravation. Nombre de ces étudiants sont des filles ou fils à papas et/ou mamans qui ont eu à occuper de hautes fonctions publiques. Il est révoltant d’identifier parmi les insulteurs de Aïssatou Faye et de son père, certaines personnalités qui avaient pourtant envoyé leurs enfants étudier à l’étranger pendant qu’elles étaient aux affaires publiques.

Un autre mérite de Aïssatou Faye est d’avoir tenté l’initiative privée, de chercher à bâtir quelque chose, de fonder une activité économique dans un secteur essentiel pour le développement économique et social. Aïssatou Faye fait partie de ces nombreux jeunes sénégalais rentrés au pays après des études concluantes et qui ont choisi de s’investir dans le travail de la terre, dans l’agro-business, car étant conscients de leur devoir d’apporter une contribution significative et déterminante à l’essor de leur pays. La fille de Mansour Faye aurait trouvé un emploi salarié dans le secteur public ou même dans le secteur privé, qu’elle ne passerait pas moins pour avoir été pistonnée, favorisée. C’est comme qui dirait que si le hasard de la naissance d’être fille ou fils d’un proche du pouvoir au Sénégal constitue fatalement une damnation.

Les exemples emblématiques de Amadou Sall et consorts

C’est presque une règle que quand on est au pouvoir, ses proches ne devraient avoir droit à rien. En effet, toute réussite, toute initiative, toute activité est suspecte, épiée, vilipendée, dénoncée. En vérité, «le nouveau porno est de s’extasier sur l’avoir des gens». Le garde des Sceaux français, Eric Dupont-Moretti, s’était offusqué avec la formule suivante lorsque sa déclaration de patrimoine avait été longuement commentée par les médias de son pays : «De la transparence au voyeurisme, il n’y a qu’un pas que certains franchissent pour s’y vautrer.»

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On voudrait refuser son train de vie à un des avocats les plus brillants de France, avec des revenus avoisinant 70 000 euros par mois. Cette tendance a gagné le Sénégal, où ils sont nombreux, nos hommes d’affaires qui se résignent à ne plus faire des investissements ou actions philanthropiques ou même d’accepter une charge publique, de peur d’être conspués ou de voir leurs accomplissements chahutés. Personne n’est gêné par des étrangers qui réussissent sous nos cieux, mais tout est fait pour descendre le premier compatriote qui sort la tête au-dessus de la mêlée. La haine de soi est notre pire mal ! C’est ainsi d’ailleurs qu’on voit désormais, depuis la polémique Dubaï Porta Potty (un réseau de femmes africaines qui servent d’objets sexuels à des riches des pays du Golfe arabe), une vendeuse de son corps à travers toute femme entrepreneure ou vacancière qui se rendra à Dubaï.

La ferme de Mansour Faye se trouve à Bango, dans la banlieue de Saint-Louis, ville dont il est le maire. C’est une ferme qui ne devrait pas épater car elle est voisine de sept autres fermes du même calibre, dont certaines même plus vastes et mieux achalandées. Mais on stigmatise le seul verger de Mansour Faye, qui a pourtant été acquis dans les mêmes conditions que ceux de ses autres voisins. On se rappelle qu’il y a quelques années, la ferme de Mansour Faye était faussement citée parmi d’autres qui disposeraient de gazelles Oryx, espèces protégées et prélevées d’un parc naturel. Le verger est d’une superficie de moins de 3 hectares. D’autres Sénégalais ont peut-être le droit d’avoir des fermes, des résidences secondaires mais pas Mansour Faye, quand bien même aurait-il un pedigree ou une position sociale qui lui en donnerait naturellement les moyens. Encore que dans la même zone du bassin du fleuve Sénégal, on trouve des fermes de plusieurs milliers d’hectares, affectées par des conseils locaux à des personnes ou compagnies étrangères, sans que cela ne choque personne. Comme quoi, le Sénégalais devrait interroger sa conception de la préférence nationale et son rapport vis-à-vis de son concitoyen.

Un cas emblématique est celui de Amadou Sall, fils du Président Macky Sall. Le garçon n’a droit à rien et est suspecté de tout. On lui prête tout et à chaque fois qu’il est établi que le business qui passait pour être celui de Amadou Sall ne l’était pas en réalité, on fait le dos rond et on cherche à soulever un autre lièvre qui s’avérera plus tard n’être qu’une vue de l’esprit. Amadou Sall avait songé monter un projet dans le secteur de l’agriculture et il lui fallait pour son projet, une affectation foncière de 150 hectares de terres. Le projet a été tué dans l’œuf parce que son président de la République de père a voulu s’éviter les foudres de ses détracteurs. Choqué par cette situation, un ami du Président Sall qui cherchait à plaider le cas de Amadou Sall s’est vu répondre par le chef de l’Etat : «Non on ne va pas dire qu’il a bénéficié de 150 hectares pour réaliser son projet, mais qu’il a reçu 1 500 000 mètres carrés. Cela va provoquer un tollé inutile.» Dommage mais voilà un bel exemple de raté pour montrer aux jeunes de l’âge de Amadou Sall, l’intérêt de travailler la terre ! Alors pour valoriser ses compétences, le fils du Président Sall ne devrait trouver rien de mieux à faire que de s’installer à l’étranger ou de rester oisif. Il est à se demander s’il ne passerait pas aussi pour devoir la moindre position dans une compagnie étrangère à des «accointances» de son père.

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C’est le cas de nombreux proches de dignitaires du régime. Le ministre Abdou Latif Coulibaly par exemple s’est étranglé de voir son épouse vouée aux gémonies, pour avoir trouvé un emploi au Bureau opérationnel et du suivi du programme Sénégal émergent (Bosse), alors que Mme Coulibaly est aussi diplômée et compétente que son époux de ministre. Une autre personnalité proche du Président Macky Sall a fini par demander à son fils de quitter un poste dans une structure publique pour stopper les spéculations. De pareilles injustices sont malheureusement légion.

Ces opposants qui crachent dans la soupe après avoir quitté la table

Il reste que les pourfendeurs du régime de Macky Sall ne semblent pas être plus vertueux avec les ressources publiques. En tout cas, ils ne se gênent point pour profiter des avantages du «système». Rendez-vous compte qu’une parlementaire qui rue dans les brancards pour houspiller la fille de Mansour Faye, s’est fait prêter, par des procédés puérils, la somme de 38 millions de francs Cfa sur des financements offerts par la Délégation pour l’entreprenariat rapide (Der/fj) ? Qu’un autre candidat à la Présidentielle, recalé en 2019 par le filtre du parrainage citoyen, a vu chacune de ses deux filles bénéficier d’un financement de 100 millions des francs Cfa de la Der/fj ; des financements qui ne sont toujours pas remboursés.

Quid de ce virulent opposant à Macky Sall qui a levé, auprès d’une banque publique, plusieurs milliards de francs Cfa pour financer un projet immobilier sur un site du reste gracieusement mis par l’Etat à la disposition de sa famille et qui, aux dires d’experts, n’aurait investi que le tiers de l’emprunt dans son projet qui aujourd’hui, se trouve à l’abandon sur la plus belle partie de la corniche de Dakar et les pieds dans l’eau ! Excusez du peu ! Le promoteur qui n’a donc englouti aucun fonds propre dans le projet, vient de proposer de le céder, en l’état, à certains de mes partenaires, à un prix bien supérieur au montant du crédit. Au cas où la transaction se dénoue, par cette entourloupe, le veinard pourra rembourser son crédit et empocher une belle plus-value, les doigts dans le nez, et continuer à jouer au Parangon de vertus sur les réseaux sociaux ! Mais si d’aventure la banque procède à la saisie de son patrimoine pour se faire rembourser, tout ou partie du financement, on l’entendrait lancer des cris d’orfraie, alléguant une persécution d’un opposant politique. On en voit déjà bien des hommes politiques et autres personnalités de la Société civile qui lui témoigneront un soutien aveugle ou grégaire pour le sauver de la «tyrannie» du régime de Macky Sall.

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