Hémorroïdes : Symptôme de la maladie

On parle d’hémorroïdes pour désigner des veines dilatées dans la région anale ou rectale. Bien que les veines de cette région se gonflent naturellement et de façon normale au moment de la défécation, dans le cas d’hémorroïdes, les veines sont dilatées en tout temps.

Les deux types d’hémorroïdes : externes et internes
Les hémorroïdes externes sont les plus sensibles, et celles qui exposent au plus haut risque de thrombose. Elles apparaissent à l’orifice de l’anus.
Les hémorroïdes internes, pour leur part, se forment à l’intérieur de l’anus, voire au début du rectum. Selon le degré d’évolution du problème, on parle d’hémorroïdes de premier, deuxième, troisième ou quatrième degré.
Les hémorroïdes internes de premier degré ne sortent jamais de l’anus.
Au deuxième degré, l’hémorroïde sort uniquement pendant l’expulsion des selles pour ensuite revenir à l’intérieur de l’anus naturellement.
Lorsqu’une personne souffre d’hémorroïdes internes au troisième degré, elle doit replacer manuellement et avec soin l’hémorroïde dans l’anus après la défécation.
Les hémorroïdes de quatrième degré ne peuvent être replacées à l’intérieur de l’anus.
Qui est touché? Quels sont les causes et les facteurs de risque?
Les personnes âgées de 50 ans sont plus susceptibles de souffrir d’hémorroïdes en raison de la perte d’élasticité des tissus à mesure qu’on prend de l’âge. En fait, il semblerait qu’une personne sur deux dans ce groupe d’âge en soit atteinte.
Les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher sont sujettes à ce problème. Les hémorroïdes de grossesse se résorbent normalement après l’accouchement.
De façon générale, les femmes ayant connu un accouchement par voie vaginale seront plus à risque.
Les obèses souffrent plus souvent d’hémorroïdes que les personnes ayant un poids normal.
Ceux qui souffrent de constipation chronique ou, à l’inverse, de diarrhées fréquentes, peuvent développer des hémorroïdes. L’usage fréquent de laxatifs constitue un facteur de risque.
Les gens qui, dans le cadre de leur emploi ou de leurs loisirs, soulèvent régulièrement des objets lourds ont parfois des hémorroïdes.
Les personnes très sédentaires et celles qui travaillent en position assise pendant de longues heures sont aussi à risque.
Les populations originaires des alentours de la Méditerranée sont plus sujettes aux hémorroïdes. L’alimentation pourrait être en cause.
Il pourrait y avoir une disposition familiale à souffrir d’hémorroïdes.
Les excès de nourriture et d’alcool peuvent contribuer au problème.
Les personnes qui ont une cirrhose hépatique y sont plus sujettes.
Les personnes qui pratiquent le coït anal sont à risque.
Les personnes qui ont l’habitude de passer plus de temps que nécessaire sur le siège de toilette sont plus à risque, car il s’agit d’une position où les sphincters sont relâchés, ce qui favorise l’apparition d’hémorroïdes.
Quels sont les symptômes des hémorroïdes?
Souvent, les hémorroïdes internes aux premiers stades passeront inaperçues.
Les symptômes seront souvent perceptibles pendant quelques jours avant de se résorber, puis de réapparaître lors de la crise suivante.
Il y aura souvent un gonflement perceptible au toucher dans la région de l’anus. Dans les cas d’hémorroïdes internes aux stades plus avancés, des protubérances sortent de l’anus (en tout temps ou au moment des selles).
Les hémorroïdes ne sont pas toujours douloureuses ; s’il y a douleur, on peut soupçonner des complications.
Il peut y avoir des saignements et de la douleur au moment des selles.
Il arrive qu’on observe des écoulements de liquide par l’anus.
Quels sont les risques de complications?
Si elles ne sont pas traitées, les hémorroïdes internes peuvent passer à un autre degré.
Lorsqu’un caillot sanguin se développe à l’intérieur d’une des veines dilatées, on parle alors de thrombose hémorroïdaire. Douloureuse, la thrombose est néanmoins sans danger. Elle disparaîtra après quelques semaines au maximum. Des analgésiques permettent de soulager l’inconfort qui y est associé. En cas de thrombose, il arrive qu’on recommande d’utiliser des laxatifs émollients, qui ramollissent les selles et en facilitent l’expulsion.
Il y a un risque léger d’infection et d’ulcération de la région atteinte.
Pour certaines personnes, les hémorroïdes mal traitées pourront donner lieu à des douleurs chroniques.
Finalement, en cas de saignements importants, on peut voir apparaître de l’anémie.
Quand doit-on consulter?
On consulte immédiatement un médecin en cas de saignement anal.
Si les symptômes d’hémorroïdes persistent, s’aggravent ou sont très incommodants, il est préférable de consulter afin d’être en mesure de prendre la meilleure décision possible avec votre professionnel de la santé.
Comment traiter les hémorroïdes?
Les hémorroïdes sans gravité se résorbent souvent sans qu’un traitement soit nécessaire. Il suffit souvent d’adopter de saines habitudes de vie et d’avoir une bonne hygiène pour que l’inconfort lié aux hémorroïdes disparaisse.
Il est important de se laver (bain ou douche) quotidiennement.
Bien nettoyer la région anale avec un linge doux imbibé d’eau après la défécation.
Éviter le papier hygiénique parfumé.
Éviter les sous-vêtements en fibres synthétiques.
Essayer autant que possible d’exclure les aliments irritants de votre alimentation. L’alcool, la caféine et les épices au goût prononcé sont à proscrire. Une trop forte consommation de fibres alimentaires n’est par ailleurs pas recommandée pendant les crises, même si les patients souffrant d’hémorroïdes ont avantage à consommer suffisamment de fibres pour prévenir la constipation.
Les symptômes peuvent être soulagés de diverses manières.
Pour les démangeaisons, on recommande d’utiliser des compresses d’eau froide.
Certains produits sont disponibles en vente libre sur le marché pour soulager les démangeaisons. Ceux à base d’huile de foie de requin ne soulagent pas la douleur, alors que les produits contenant de l’hydrocortisone ou de la benzocaïne doivent être utilisés avec vigilance, sur de courtes périodes seulement.
Pour soulager la douleur, il est possible d’utiliser de l’acétaminophène, non irritant. On recommande toutefois d’éviter l’acide acétylsalicylique ainsi que l’ibuprofène, puisque ces produits peuvent aggraver les saignements. Un analgésique topique peut aussi être utilisé en cas de besoin.
La codéine et les autres dérivés opiacés sont à éviter, car ils prédisposent à la constipation et risqueraient d’aggraver les symptômes.
Bien entendu, si vous êtes sujet aux hémorroïdes, il est recommandé d’appliquer les mesures de prévention listées ci-dessous.
Il arrive qu’on utilise la chirurgie lorsqu’une thrombose affecte des hémorroïdes externes et que la douleur est incommodante. Toutefois, cette mesure ne fait pas l’unanimité, car les inconforts qui découleront de la chirurgie peuvent être plus dérangeants que le problème d’origine.
Dans le cas d’hémorroïdes internes très incommodantes et dont les symptômes ne se résorbent pas, on peut envisager certains traitements médicaux : la ligature, la coagulation, la sclérothérapie et l’ablation des tissus qui accueillent les hémorroïdes sont parmi ces mesures.
Comment prévenir les hémorroïdes?
Pour prévenir les hémorroïdes, les mesures alimentaires préconisées pour prévenir la constipation sont de mise, entre autres augmenter sa consommation de fibres alimentaires et boire suffisamment de liquides.
Au besoin, prendre un supplément de fibres alimentaires.
On recommande la pratique régulière d’une activité physique.
Il est préférable de ne pas rester assis de façon continue pendant de longues périodes. Si vous occupez un emploi qui vous force à le faire, veillez à prendre des pauses régulièrement.
Aller à la selle dès qu’on en ressent le besoin et éviter de rester assis sur le siège de toilette après la défécation. Ce n’est pas un bon endroit pour lire ou faire des mots croisés!
Ne pas forcer inutilement pendant l’expulsion des selles.
Éviter autant que possible la consommation de laxatifs médicamenteux, que ce soit par voie orale ou sous forme de suppositoires.
Saviez-vous que…?
Les animaux ne souffrent pour ainsi dire jamais d’hémorroïdes. Il s’agit d’une condition qui affecte presque exclusivement l’être humain.

Note
Les informations contenues dans cette fiche vous sont fournies à titre informatif seulement et vous permettront de poser des questions éclairées à votre médecin. En aucun cas, elles ne peuvent remplacer l’avis d’un professionnel de la santé. Notre équipe de rédacteurs et d’experts met tout en oeuvre pour vous fournir de l’information de qualité. Toutefois, Canal Vie ne saurait être tenu responsable si le contenu d’une fiche s’avérait incomplet ou désuet. Nous vous rappelons qu’il est fortement recommandé de consulter un médecin si vous croyez souffrir d’un problème de santé.

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