La marine sénégalaise s’équipe de nouveaux navires israéliens pour ses opérations

Senego a appris que la marine sénégalaise a réceptionné deux navires de débarquement de 24 mètres, baptisés « Yoff » et « Fadioth ». Ces navires, construits par les chantiers navals israéliens, visent à améliorer les capacités amphibies et logistiques du Sénégal.

Les deux navires ont été livrés en ce mois de juillet, marquant une étape importante pour la marine sénégalaise. En 2022, Israel Shipyards avait annoncé un accord avec un client africain, non divulgué à l’époque, pour la fourniture de deux navires de débarquement d’une valeur de 10,7 millions d’euros, avec une option pour un troisième navire. L’État du Sénégal sous le régime de Macky Sall n’avait fait aucune communication officielle sur ces importantes commandes, gardant ainsi la signature de ces contrats dans le plus grand secret.

Le modèle de péniche de 24 mètres est conçu pour des missions variées, notamment sur les rivières et les lacs, ce qui répond parfaitement aux besoins opérationnels de nombreuses nations. Ces nouveaux navires remplacent les anciennes péniches d’infanterie et de débarquement de chars, Gorée et Karabane, reçues de la France en 2011.

Selon Israel Shipyards, les essais en mer des nouvelles péniches de débarquement ont débuté en mars 2024. Les chantiers navals ont souligné leur engagement à fournir des solutions maritimes avancées, en précisant que la prochaine étape du programme de transfert de technologie impliquera une formation intensive pour l’équipe sénégalaise.

La marine sénégalaise utilise déjà divers équipements israéliens dans le cadre de son plan d’acquisition de flotte, présenté en décembre 2019. Ce plan inclut notamment trois navires Shaldag Mk II et un Shaldag Mk V. Le premier de ces navires, Anambe, a été lancé en février 2019, suivi par Soungrougrou en août 2019.

Le Sénégal poursuit également un programme de recapitalisation de sa flotte, incluant l’acquisition d’un patrouilleur MK5 de 33 mètres, d’un navire de patrouille offshore OPV 58 S de 62 mètres et d’un navire de soutien logistique BSL de 100 mètres. De plus, le pays a commandé trois patrouilleurs hauturiers OPV de 62 mètres auprès du constructeur naval français PIRIOU.

Dans le cadre de ses efforts pour renforcer ses capacités de défense, le Sénégal a également acquis des unités du Black Eagle 50H, un système hybride d’avion sans pilote à décollage et atterrissage vertical de la société israélienne Steadicopter.

La poursuite des livraisons d’armes par Israël, notamment vers des pays africains comme le Sénégal, pose un certain nombre de questions importantes sur les implications géopolitiques et la résilience de l’industrie de défense israélienne. En dépit des appels internationaux à des embargos sur les armes, Israël continue de respecter ses engagements en matière de défense, démontrant ainsi une détermination stratégique à maintenir ses accords.

Le Parlement canadien, par exemple, a récemment proposé des motions pour cesser les exportations d’armes vers Israël, invoquant des préoccupations liées au conflit de Gaza. Ces motions mettent en lumière la pression internationale croissante sur Israël pour réévaluer ses exportations de défense. Cependant, la poursuite des livraisons d’armes vers le Sénégal, malgré ces pressions, indique une capacité notable d’Israël à naviguer dans un paysage diplomatique complexe.

Cette situation reflète également l’interaction sophistiquée des relations internationales. Israël, tout en étant critiqué pour ses actions à Gaza, parvient à entretenir des collaborations de défense avec divers pays, motivées par des intérêts de sécurité mutuels et des considérations stratégiques. Les exportations de matériel de défense vers le Sénégal, par exemple, illustrent comment ces relations peuvent transcender les conflits géopolitiques immédiats.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Derniers infos

Articles en relation