la remise du prix Nobel de la paix 2018 au Dr Denis Mukwege

« Le gynécologue congolais Denis Mukwege [le] recevra ce lundi 10 décembre en Norvège, conjointement avec l’Irakienne Nadia Murad, ex-esclave des djihadistes », c’est ce qu’on peut lire notamment sur le siteActualité.cd.

Il rappelle que ce Nobel de la paix leur a été attribué en octobre « pour leurs efforts visant à mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre ».

Une cérémonie est ainsi prévue à l’hôtel de ville d’Oslo peut-on lire. « La récompense : une médaille d’or, un diplôme et un chèque de d’environ un million de dollars », poursuit actualité.cd, avant de préciser que « Huit cent cinquante (850) Congolais sont annoncés à Oslo pour accompagner Denis Mukwege lors de cette cérémonie ». On apprend aussi qu’elle sera d’ailleurs « retransmise en direct au centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa » et que, dans la capitale de RDC justement, « de grands panneaux vidéos et écrans géants seront installés » à 3 endroits différents. Comme ça, tous les Kinois pourront suivre l’évènement…

Un Nobel qui intéresse les médias du monde entier

De nombreux articles à travers la planète annoncent aujourd’hui cette cérémonie. Dans les médias anglo-saxons notamment. Comme la chaine britannique Sky News qui publie sur son site un reportage réalisé à l’hôpital du Docteur Denis Mukwege à Bukavu – dans l’est de la RDC donc – … Sky news nous rappelle ici que l’engagement de Denis Mukwege « peut être dangereux » car s’il a survécu de peu à une tentative d’assassinat en 2012, « désormais, il requiert une protection personnelle, 24h sur 24h, de la part d’un détachement des troupes de l’ONU ».

CNN annonce également la cérémonie. Et pour l’occasion, la chaîne américaine publie sur son site un billet d’opinion signé Gayle Tzemach Lemmon, une journaliste, chercheuse au Council on Foreign Relations. Elle souligne que ce prix Nobel prouve à quel point « l’histoire des survivants » compte et est importante.

Pour elle, si Denis Mukwege et Nadia Murad, si ces deux « militants infatigables et en quête de justice » comme elle le dit acceptent leur prix Nobel, « il appartient au monde de faire plus que de hocher la tête avant de passer à autre chose ». Pour Gayle Tzemach lemmon, il est « temps que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice ». Il faut que « la sécurité des femmes, dit-elle, soit plus qu’un simple slogan débité lors de la Journée internationale [dédiée au phénomène] et lors des conférences de l’ONU .»

Campagne électorale en RDC

En RDC, « une campagne électorale sur fond de violence » titre un article du Nouvel Observateur, qui explique que la campagne « est en train de prendre une tournure dangereuse ». Car, selon le journal, « Hier dimanche, l’avion du candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu n’a pas pu atterrir à l’aéroport de Kindu, chef-lieu de la province du Maniemaà la suite de violents affrontements entre les partisans d’Emmanuel Ramazani Shadary [candidat de la majorité présidentielle] et ceux de la coalition Lamuka ». Résultat : « L’avion a dû rebrousser chemin pour aller atterrir à Kisangani dans la Province Orientale ».

Radio Okapi relaie dans un article les propos de Pierre Lumbi, le directeur de campagne de Martin Fayulu. Il accuse les autorités provinciales de Maniema d’avoir déployé des policiers à l’aéroport pour empêcher la population d’aller accueillir le candidat de l’opposition. Radio Okapi précise que des affrontements ont ensuite opposé des milliers de militants et sympathisants de Lamuka à la police.

Le site 7 sur 7.cd communique pour sa part le bilan dressé par l’ACAJ, l’association congolaise d’accès à la justice : 8 blessés graves donc 4 par balles réelles. 7 sur 7 a d’ailleurs contacté martin Fayulu, il affirme que la peur a changé de camp. 7sur7 relaie aussi les propos d’Emmanuel Ramazani Shadari, interviewé par la radio Top Congo. Le candidat de la majorité affirme ne pas très au courant mais « parfois précise-t-il, ce sont les gens de l’autre camp qui se font passer pour mes partisans ».

« Pas de géant » pour le Bénin

Avec les Seychelles, le Bénin est désormais le pays africain le plus ouvert en matière d’obtention de visas. C’est ce qu’on découvre dans Les Dépêches de Brazzaville. Le journal décortique un rapport annuel de la Banque africaine de développement publié le 7 décembre et il affirme donc que le Bénin a fait « un pas de géant », « passant du 27e rang continental, en 2017, à la première place un an plus tard, en 2018 » donc. Autre performance à saluer après lecture de ce rapport selon Les Dépêches de Brazzaville : « Celle du Rwanda qui passe de la 9e à la 3e place ». Enfin, à noter que ce sont « le Togo et la Guinée qui complètent ce top 5 ».

La presse sénégalaise rend hommage à Sidy Lamine Niass

Homme public, homme d’affaire sénégalais, patron du groupe de presse WalFadjiri, décédé le 4 décembre. Patron donc du journal Walf, quotidien qui lui rend en effet hommage ce matin après les funérailles et les présentations de condoléances qui se sont tenues ce week-end. « Audacieux dans sa confiance en la jeunesse, écrit Walf, Sidy Lamine Niass a contribué, avec son œil mystique perçant, à libérer le potentiel qui sommeille chez beaucoup de jeunes journalistes ».

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