L’adhésion De L’ukraine à L’union Européenne Prendra “sans Doute 15 à 20 Ans”

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L’adhésion de l’Ukraine à l’Union Europenne pourrait prendre plus de 15 ans
Alors que l’Ukraine mise sur une adhésion rapide à l’Union européenne, le processus pourrait prendre entre “15 et 20 ans”, estime Clément Beaune, le ministre français aux Affaires européennes. 

En avril dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit espérer obtenir pour son pays, “dans les semaines à venir”, le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne. La Commission a entendu cet appel et prévu de donner sa réponse dans le courant du mois de juin. Un avis particulièrement rapide: la Roumanie avait notamment dû attendre plus de 2 ans (juin 1995-juillet 1997) à l’épode pour connaître la position de l’Europe. En revanche, le processus d’adhésion prend beaucoup plus de temps, quel que soit le candidat.

L’idée d’Emmanuel Macron 
Emmanuel Macron, dont le pays exerce actuellement la présidence tournante de l’Union européenne, a d’ores et déjà douché les espoirs de Kiev sur ce point. Le président français a en effet affirmé que cette éventuelle intégration prendrait “des décennies”. Il a proposé, en attendant, l’accession à un nouvel ensemble, une “communauté politique européenne”, susceptible d’accueillir d’autres pays.

“Coucou, c’est dans 15 ans”
Clément Beaune, récemment nommé ministre délégué aux Affaires européennes dans le nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne, a enfoncé le clou sur Radio J ce lundi, relate CNews. Selon lui, ce processus prendra “sans doute 15 à 20 ans”. Il refuse de vendre “aux Ukrainiens des illusions et des mensonges”: “Si l’on dit aux Ukrainiens ‘Bienvenue dans l’UE’ mais vous n’avez pas lu sur le contrat, en note de bas de page, ‘Coucou, c’est dans 15 ans’, je pense qu’on prépare demain des déceptions pour toute une génération du peuple ukrainien”, a-t-il argumenté.

Invitation de deuxième zone
La France défend l’idée d’une “communauté politique européenne” pour accueillir les pays adhérant au “socle de valeurs” européennes, avec certains avantages progressifs, une libre circulation, voire une assistance mutuelle. L’Ukraine mais aussi la Géorgie et la Moldavie seraient aussi concernées par cette mesure. Mais Kiev ne voit pas d’un bon oeil cette invitation de deuxième zone: “C’est comme une table où toute la famille est réunie. On t’a invité mais on ne t’a pas mis de chaise. Je pense que c’est injuste”, avait notamment lancé Zelensky la semaine il y a deux semaines lors d’une visioconférence avec des étudiants français.
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