Les avocats d’Ousmane Sonko exhortent Macky Sall à respecter les décisions judiciaires
Face à la réticence de la Direction Générale des Élections (DGE) à fournir les fiches de parrainages nécessaires pour la candidature présidentielle de 2024, les avocats du leader du parti Pastef dissous appellent à l’intervention du président de la République, Macky Sall. Ils insistent sur son rôle crucial en tant que “garant du fonctionnement normal des institutions et du respect de l’État de droit”.
Une tension palpable avant les élections
Cette démarche s’inscrit dans le contexte tendu des préparatifs pour les élections présidentielles de 2024. La DGE a récemment refusé de remettre les fiches de parrainages au mandataire de Ousmane Sonko. Une situation que les avocats du leader politique trouvent inacceptable, d’autant plus que le président Macky Sall avait, lors de son discours du 4 juillet 2023, souligné l’importance du respect et de l’exécution des décisions judiciaires.
Un appel à la conscience nationale et internationale
Le communiqué, relayé par Senegal7, met en lumière les préoccupations majeures du collectif de défense. Les avocats alertent sur une tendance préoccupante au Sénégal, où “les magistrats rendent des décisions que l’État refuse d’exécuter”. Selon eux, cet acte est une violation flagrante de la loi, dictée par des ambitions électoralistes plutôt que par le respect de l’État de droit.
Le collectif n’hésite pas à qualifier la situation d’alarmante, appelant à une prise de conscience à la fois au niveau national et international. Pour eux, le respect des décisions judiciaires est fondamental dans le maintien de la démocratie et de l’état de droit. Ils soulignent également le rôle essentiel des magistrats et des tribunaux dans le processus démocratique.
L’appel direct à Macky Sall
Les avocats d’Ousmane Sonko n’ont pas seulement voulu alerter l’opinion publique ; leur message était avant tout destiné au président Macky Sall. En l’appelant directement, ils souhaitent lui rappeler son devoir constitutionnel de garantir le bon fonctionnement des institutions. Selon eux, le président doit prendre des mesures pour s’assurer que les décisions judiciaires soient respectées et exécutées.
Vers une résolution pacifique
Le collectif de défense, tout en exprimant ses inquiétudes, reste engagé dans la voie légale. Ils affirment que “la défense de monsieur Ousmane Sonko ne ménagera aucun effort pour faire primer la loi”. Cette déclaration souligne leur détermination à résoudre cette situation par des moyens légaux, tout en rappelant que la loi est au-dessus de tous, y compris de l’État.