Le président sénégalais, Macky Sall, a récemment accordé des fonds communs aux magistrats, un geste qui a suscité à la fois la surprise et l’étonnement. Ces fonds, qui s’élèvent désormais à 1 780 000 francs par trimestre et par personne, représentent un peu moins de 600 000 francs par mois.
Le premier versement de ces fonds a été effectué il y a trois mois, et le deuxième est prévu pour la semaine prochaine. Cependant, ce qui surprend le plus est la discrétion des magistrats concernant ces fonds. Le président de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS), Ousmane Chimère Diouf, semble avoir omis de partager cette information.
L’allocation de ces fonds communs est une question judiciaire complexe. Auparavant, seuls les travailleurs des greffes bénéficiaient de ces fonds, mais les magistrats souhaitent désormais qu’ils soient étendus à tout le personnel judiciaire.
Ces fonds ont été instaurés en 1993 et étaient alimentés par les frais de délivrance des actes de justice, tels que l’établissement de casiers judiciaires, de jugements et d’arrêts. Les frais de nantissement étaient alors limités à 50 millions de francs CFA.
Toutefois, après une longue lutte, le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) a obtenu en 2018 la signature de nouveaux décrets accordant au fonds des greffes de nouvelles recettes, telles que les amendes et les consignations.
senegaldirect/la redaction