Les Quotidiens Commentent Les Adieux De Moustapha Niasse à Ses Collégues

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Revue de Presse
Les adieux faits par Moustapha Niasse à ses collègues font partie des sujets les plus en vue dans l’édition des quotidiens pour ce vendredi, qui jugent impopulaire l’acte 2 du ‘’concert de casseroles’’ à l’initiative de l’opposant Ousmane Sonko.
 
En leur faisant ses adieux, le président de l’Assemblée nationale a présenté à ses collègues le bilan de l’institution parlementaire qu’il dirige depuis 2012 et a annoncé avoir entamé la rédaction d’un livre consacré à ‘’la vraie Afrique, celle qui a commencé de se construire avec des leaders conscients des attentes’’ des populations, rapporte L’info.

‘’Je ne me retire pas de la politique. Tant qu’il me restera un souffle de vie, je m’intéresserai au présent et à l’avenir de notre pays’’, rapporte Source A. Le journal estime que Moustapha Niasse a fait un ‘’discours empreint d’émotion’’ devant les députés.

L’Alliance des forces de progrès (AFP), le parti politique qu’il a fondé en 1999, est confrontée à une ‘’grande épreuve’’, selon Sud Quotidien.

‘’Ce départ risque de (…) précipiter la fin de son parti politique (…) L’AFP, avec la retraite de son leader, semble condamnée à une mort certaine’’, conjecture-t-il, affirmant que la formation politique de l’ancien Premier ministre n’est pas bien structurée.

‘’Il quitte le pouvoir avec le sentiment du devoir accompli (…) Son style de management est magnifié. Pour beaucoup de députés, Moustapha Niasse a bien [dirigé] l’Assemblée nationale au cours des dix dernières années’’, rapporte L’Observateur.
 
Un concert ‘’de faible intensité’’, ‘’Concert-référendum de Sonko : le désaveu des Sénégalais’’, ‘’Le grand flop’’, ‘’Leçons d’un fiasco’’, ‘’Du coup de maître au coup de mou’’, ‘’La mayonnaise n’a pas pris’’… Selon les quotidiens, peu de Sénégalais ont pris part à l’acte 2 du ‘’concert de casseroles’’ auquel les invite l’opposant Ousmane Sonko.

‘’Certains parlent de flop, tant le niveau du bruit n’a pas été élevé (…) Aujourd’hui, la période est plus propice au bêlement du mouton. C’est un son agréable à entendre, contrairement au bruit d’une marmite vide. Sonko doit chercher d’autres ‘solutions’’’, plaisante Le Quotidien.
 
Tribune et Source A sont du même avis : les Sénégalais se préoccupent davantage de la prochaine fête de Tabaski (le sacrifice du mouton) que de l’invitation faite par le maire de Ziguinchor (sud) à faire du vacarme à coups de klaxons et à l’aide de casseroles en guise de protestation contre la gouvernance de Macky Sall.
 
‘’Cette forme de protestation a été populaire, le 22 juin (…) Mais utilisée abusivement, le fiasco devient patent’’, commente Tribune. 

‘’Si certains parlent d’échec, d’autres pensent que les Sénégalais en ont marre de ce tintamarre et préfèrent attendre le 31 juillet prochain pour s’exprimer dans les urnes’’, écrit Kritik’.

Tintamarre

Source A rappelle qu’‘’Ousmane Sonko et [ses militants] comptaient sur cette (…) forme de lutte pour convaincre les plus sceptiques de la rupture de confiance entre le peuple et son président, Macky Sall’’.

‘’Moralité : Sonko a beau avoir le vent en poupe, les Sénégalais ne sont pas prêts à suivre aveuglément son agenda’’, analyse Le Vrai Journal.

Sud Quotidien affirme, à l’opposé des autres journaux, que ‘’les populations ont remis ça’’. ‘’Les casseroles ont bien parlé pendant une trentaine de minutes’’, note-t-il.

WalfQuotidien estime que ‘’le rapport de forces entre le pouvoir et l’opposition semble basculer en faveur (…) de la majorité présidentielle’’. 
 
‘’Une situation qui se manifeste par les reculades et la démobilisation dans le camp de l’opposition (…) La coalition Yewwi askan wi (…) a dû céder à la pression des populations préoccupées des questions de survie’’, écrit WalfQuotidien en parlant d’initiatives annoncées, puis abandonnées, par la coalition dirigée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall.

‘’A Dakar, dans sa banlieue et le reste du pays, ce n’était pas, hier, le grand bruissement’’, affirme L’Observateur.

Les quotidiens évoquent la préparation du budget de l’Etat pour l’année prochaine, annonçant que le gouvernement envisage d’atteindre la barre historique des 6.000 milliards de francs CFA.
 
Le ministre des Finances et du Budget a avancé ce montant lors d’un débat d’orientation budgétaire, devant les députés, jeudi.

‘’Des lendemains qui chantent’’

‘’Abdoulaye Daouda Diallo annonce des lendemains qui chantent pour l’économie nationale’’, lit-on dans Le Témoin Quotidien, qui ajoute : ‘’En matière de croissance, un pic devrait être atteint en 2023, début de l’exploitation du pétrole et du gaz sénégalais.’’
 
Selon L’As, de 2.452 milliards en 2012, le budget du Sénégal devrait atteindre 6.000 milliards en 2023.
 
En même temps, ‘’le Sénégal dépasse la norme de l’UEMOA’’ en matière d’inflation, souligne WalfQuotidien en citant Abdoulaye Daouda Diallo.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine a fixé un plafond de 3 % en matière de hausse des prix et de dépréciation de la monnaie, mais le Sénégal en est à 3,8 %, selon le journal.
 
‘’La politique de financement restera essentiellement ancrée, d’une part, sur le recours à un endettement prudent (…) et, d’autre part, sur des partenariats public-privé maîtrisés’’, note Le Soleil, citant le ministre des Finances et du Budget.

Le Sénégal espère attendre un taux de croissance compris entre 7,8 % et 10,5 % à la fin de l’année, a dit M. Diallo aux députés, selon Le Quotidien.
ESF/ASG
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