Les révélations troublantes d’Aissatou Sané sur le port du bracelet électronique : « Je vis un traumatisme sans précédent »

Aissatou Sané, enseignante et responsable des femmes/Patriotes de la commune de Tenghory, a été arrêtée et inculpée pour sa participation à une manifestation non autorisée, ainsi que pour trouble à l’ordre public. Elle aurait violé les mesures de restrictions imposées par le port du bracelet électronique et a été renvoyée en prison.

Dans une interview accordée au journal Observateur avant la révocation de la mesure du port du bracelet électronique, Aissatou Sané a exprimé sa peine et sa difficulté à s’adapter à cet outil de répression. Elle affirme n’avoir commis aucun délit et estime devoir porter le bracelet électronique avec dignité. Cependant, cela ne l’empêche pas de dénoncer les conséquences néfastes que cela a sur sa vie.

Ses déplacements sont limités, et elle relate une expérience où elle a été avertie par les agents de surveillance à distance qu’elle avait franchi une zone interdite alors qu’elle se rendait à Yarakh pour voir un proche. Elle mentionne également ne pas avoir pu assister à la cérémonie religieuse du décès de son oncle à Bignona. Ses activités, y compris son rôle de conseillère au conseil départemental de Bignona, ont été affectées, et elle ne peut plus dispenser des cours à domicile ni effectuer d’autres activités pour gagner sa vie.

Aissatou Sané souligne qu’elle est stigmatisée dans la rue en raison du bracelet électronique attaché à sa jambe droite. Elle décrit sa situation comme très difficile, vivant un traumatisme sans précédent. Elle ressent de l’appréhension à chaque fois que son téléphone sonne, craignant que ce ne soit les gardes qui l’appellent pour lui demander de recharger le bracelet. Sa famille est également traumatisée par cette situation.

La redaction/senegaldirect

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