L’homme qui a giflé le président français Macron brise le silence

Un homme de 28 ans qui vient d’être condamné pour avoir giflé le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi 10 juin que l’attaque était impulsive et imprévue, et motivée par la colère face au « déclin » de la France. Tarel a été immédiatement arrêté après l’incident survenu alors que le dirigeant français saluait une foule dans la région mardi.

Damien Tarel a été condamné à 18 mois de prison – dont 14 avec sursis pour avoir agressé un agent public lors du procès spécial d’urgence de la ville de Valence, dans le sud-est du pays.
L’homme a reconnu avoir frappé le président avec une gifle « plutôt violente ». « Quand j’ai vu son regard amical et menteur, j’ai ressenti du dégoût et j’ai eu une réaction violente », a-t-il déclaré au tribunal. « C’était une réaction impulsive… J’ai moi-même été surpris par la violence. »

Alors qu’il a déclaré que ses amis et lui avaient envisagé d’apporter un œuf ou une tarte à la crème à jeter au président, il a déclaré qu’ils avaient abandonné l’idée – et a insisté sur le fait que la gifle n’était pas préméditée.

« Je pense qu’Emmanuel Macron représente le déclin de notre pays », a-t-il déclaré, sans expliquer ce qu’il voulait dire.

Tarel a déclaré au tribunal qu’il soutenait le mouvement de protestation économique des gilets jaunes qui a secoué la présidence de Macron en 2019. Il a déclaré aux enquêteurs qu’il avait des convictions politiques de droite ou d’extrême droite sans être membre d’un parti ou d’un groupe, selon le bureau du procureur.

L’accusation de violence à l’encontre d’une personne investie de l’autorité publique est passible d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans et d’une amende de 45 000 euros (54 000 dollars).

Macron n’a pas voulu commenter jeudi le procès, mais a insisté sur le fait que « rien ne justifie la violence dans une société démocratique, jamais ».

« Ce n’est pas si grave d’avoir une gifle quand on va vers une foule pour saluer des gens qui attendaient depuis longtemps », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne BFM-TV. « Nous ne devons pas rendre cet acte stupide et violent plus important qu’il ne l’est. »

Dans le même temps, a ajouté le président, « il ne faut pas le banaliser, car toute personne dépositaire de l’autorité publique a droit au respect ».

Un autre homme arrêté dans le tumulte qui a suivi la gifle, identifié par le procureur comme étant Arthur C., sera jugé ultérieurement, en 2022, pour détention illégale d’armes.

Le bureau du procureur a déclaré qu’en plus de trouver des armes, la police qui a fouillé la maison d’Arthur C. a également trouvé des livres sur l’ art de la guerre, une copie du manifeste d’Adolf Hitler « Mein Kampf » et deux drapeaux, l’un symbolisant les communistes et l’autre la Révolution russe.

Ni Tarel ni Arthur C., également âgé de 28 ans, n’avaient de casier judiciaire, a précisé le procureur.

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