Ligue des nations : la France s’incline aux Pays-Bas et n’a plus son destin entre ses mains

En grande difficulté pendant toute la rencontre, les Bleus se sont logiquement inclinés face aux Pays-Bas (2-0). Un nul suffit aux Pays-Bas pour se qualifier pour le Final Four.

Ils se savaient attendus et étaient prévenus que la partie ne serait pas gagnée d’avance, même s’ils n’en avaient pas totalement besoin. Un point leur suffisait donc, mais les Bleus n’ont pas été capables de le ramener de Rotterdam, ce vendredi. Battus logiquement par des Pays-Bas (0-2) plus conquérants, les champions du monde, dépassés quasiment du début à la fin, conservent néanmoins la première place du groupe 1. Mais ils n’ont désormais plus leur destin en main. Car les Néerlandais ont encore un match à jouer, lundi en Allemagne, contrairement aux joueurs de Didier Deschamps. Un match nul leur suffira à Gelsenkirchen, pour rejoindre le Final Four de la Ligue des nations. La balle de match a changé de camp.

La 6e défaite en match officiel de l’ère Deschamps

Les Oranje n’ont pas attendu longtemps avant d’afficher leurs intentions. Dès les premières minutes, ils ont failli ouvrir le score par Wijnaldum (2e), sur un centre de Depay, mais Lloris s’est interposé. Cueillis à froid, les Bleus ont entendu le rappel à l’ordre. Ils se sont ensuite appliqués à faire preuve de discipline. Griezmann s’est créé la première occasion tricolore, sans pour autant tromper Cillessen (10e), qui a ensuite vu la puissante frappe de Pavard frôler sa transversale (28e). Au cours d’une première période rythmée par les chants des presque 2500 supporters français dans un Kuip assez calme, frigorifié par la température hivernale (4°C), les Bataves ont monopolisé le ballon (64,5 %), sans forcément trouver d’espaces. Jusqu’à une erreur de Nzonzi dans sa surface, dont a profité Bergwijn (44e), pour mettre les siens devant, malgré une parade vaine de Lloris devant Babel juste avant.

Menés à la mi-temps, les Bleus ont accusé le coup à la reprise. Babel n’est pas passé loin d’enfoncer le clou (50e), Van Dijk non plus (60e). Acculés devant leur but, les champions du monde ont tenté de se faire violence mais les vagues oranges n’ont pas cessé de déferler. Dumfries a contraint Lloris à un double arrêt réflexe (62e), pour maintenir la France en vie, au plus fort de la domination néerlandaise. La cocotte de Rotterdam s’était progressivement mise à bouillir et l’atmosphère s’était sérieusement réchauffée dans les tribunes. Sur le terrain, les Pays-Bas poussaient plus que jamais. Par trois fois (73e, 74e et 75e), Depay, intenable, a sollicité Lloris, tandis que Griezmann a manqué la balle d’égalisation (74e). Les changements opérés par Deschamps en fin de match n’ont rien changé à l’issue. Enfin si, puisque les Bleus ont encaissé un deuxième but sur penalty par Depay (90e+4), après une faute inutile de Sissoko. La panenka du Lyonnais a récompensé son gros match et donné au résultat une ampleur plus conforme à la rencontre.

Le fait : le 4-3-3 n’a pas fonctionné

Les Bleus avaient beau l’avoir travaillé la veille, ils n’ont pas réussi à poser beaucoup de problèmes à la défense néerlandaise avec leurs trois attaquants. Mbappé, bien encadré, Giroud, trop esseulé, et Griezmann, peu inspiré, n’ont pratiquement jamais combiné ni inquiété Cillessen. L’objectif de densifier l’entrejeu avec trois éléments n’a pas fonctionné non plus. Matuidi et Kanté ont été trimbalés comme rarement tandis que sur les ailes, Digne et Pavard, souvent livrés à eux-mêmes, n’ont pas souvent bénéficié de l’aide de leurs coéquipiers. S’il faut trouver une raison à cette défaite, il faut peut-être chercher dans le choix tactique de départ de Didier Deschamps.

Le joueur : Nzonzi complètement dépassé

Titularisé en sentinelle, en l’absence de Pogba et Tolisso, Steven Nzonzi est passé à côté de son match. Jamais vraiment bien placé et souvent en retard dans ses interventions, le milieu de l’AS Rome n’a pas su apporter non plus cet impact physique si important au coeur du jeu. Battu dans les duels et pas franchement meilleur dans ses transmissions, il a surtout commis une grossière erreur de jugement juste avant la pause. Sa tête mal maîtrisée en retrait a lobé Kimpembe et entraîné une réaction en chaîne qui a abouti au but de Bergwijn (44e).

Après avoir failli déjà failli s’incliner le 11 octobre contre l’Islande (2-2), à Guingamp, les champions du monde ont bien cette fois concédé leur première défaite depuis le titre remporté en Russie, exactement quatre mois après leur sacre.

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