Macky aux députés de Bby «Cissé Lô reste un ami et un frère» je perds des amis alors que ce sont des amis avec qui j’ai partagé de bonnes choses.

Le remplacement de Moustapha Cissé Lô par Abdou Mbow en tant que 1er vice-président de l’Assemblée nationale a été perçu comme une sanction contre ce responsable exclu en juillet dernier de l’Apr pour des insultes à certains de ses camarades de parti. Une interprétation «erronée», selon Macky Sall qui a reçu les députés de Benno bokk yaakaar samedi, lors d’une réunion à huis clos. «Abdou Mbow a été promu pour renforcer la jeunesse parce qu’elle doit être préparée à l’avenir. Le remplacement de Moustapha Cissé Lô ne change en rien mes rapports avec lui. Il reste un ami et un frère», a déclaré le chef de la coalition présidentielle, d’après des sources concordantes ayant assisté à la rencontre.

«Je n’aime pas les remaniements et les changements…»

Le président de l’Apr a rappelé l’«ingratitude» de sa position pour expliquer certains choix opérés à l’Assemblée nationale. «Il y a des gens qui ont été reconduits à la tête des commissions, d’autres sont remplacés. Ces remplacements ne doivent aucunement être assimilés à des sanctions. Quand on a une centaine de députés qui sont tous légitimes, il faut, avec les mutations politiques, trouver des équilibres. Ce qui fait que certains sont partis et d’autres reviennent. Je ne le fais pas de gaieté de cœur. En remplaçant certains, il y a d’autres qui sont promus. Cela est lié à mes responsabilités de président d’une coalition», a tenté de convaincre Macky Sall. Avant de poursuivre : «Je n’aime pas les remaniements et les changements parce que chaque fois que je le fais, je perds des amis alors que ce sont des amis avec qui j’ai partagé de bonnes choses. Tu peux nommer quelqu’un pendant 3 ou 4 ans, tu le changes, aussitôt il se braque en oubliant tout ce que nous avions fait ensemble.»

Selon nos interlocuteurs, le chef de l’Etat a remercié tous les députés, en particulier ceux de la majorité pour leur attitude. Le Président Macky Sall a volé au secours des députés Bby qui essuient beaucoup de critiques. «Dans toutes les démocraties du monde, une majorité est recherchée, obtenue pour accompagner le gouvernement. Penser que la majorité doit combattre l’Exécutif, c’est ne pas comprendre ce devoir de collaboration entre ces deux institutions de la République pour le bénéfice des populations», dira-t-il, d’après nos sources.

Avec le Quotidien

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.