Macky Sall « Je comprends la colère de nos banlieues »

Le président Macky Sall est sorti de sa réserve, après un bruyant silence. Dans une adresse à la Nation ce lundi 8 mars 2021, sur la chaîne nationale, il a réaffirmé sa disponibilité au dialogue et à la concertation pour un retour à la paix au Sénégal. Ce, après quelques jours de tension qui se sont soldés par la mort de près d’une dizaine de jeunes dans les différents théâtres de manifestations populaires.

Il a indiqué que sa ‘’main reste tendue’’ et ses ‘’portes ouvertes, sur le dialogue et la concertation’’. Concernant l’expression de colère notée quasiment sur l’ensemble du territoire, il précise : ‘’Je comprends également, mes chers concitoyens, que la colère qui s’est exprimée ces derniers jours est aussi liée à l’impact d’une crise économique aggravée par la pandémie Covid-19. Personne ne peut nier que le monde entier, notre pays y compris, traverse une profonde crise économique, occasionnant des millions de pertes d’emplois et d’activités génératrices de revenus. Des familles entières sont plongées dans la pauvreté, l’angoisse et la frustration. Je mesure les difficultés quotidiennes dans nos villes et nos campagnes. Je sais ce qu’est la vie dure dans nos quartiers. Je comprends la colère de nos banlieues. C’est pourquoi, m’adressant à vous, les jeunes, je voudrais vous dire que je comprends vos inquiétudes et vos préoccupations’’, a déclaré le président Macky Sall, dans son adresse à la Nation.

Occasion qu’il a mise à profit pour tenter de sensibiliser les jeunes qui, majoritairement, se sont signalés dans les opérations de casse. ‘’J’ai vu nombre d’entre vous sortir dans la rue pour exprimer la colère de votre mal-vivre ; parce que vous n’avez pas d’emploi ; parce que vous aspirez à un avenir meilleur ; parce que depuis un an de lutte anti pandémie Covid-19, votre quotidien reste marqué par la morosité économique, les restrictions sociales et la limitation des espaces de loisirs et de détente. Qu’une jeunesse confrontée à autant de privations exprime son mal-vivre, me paraît tout à fait compréhensible.

En même temps, évitons de participer à tout ce qui nous retarde dans la quête d’un avenir meilleur. Quand on saccage un commerce, quand on s’attaque au bien d’autrui, on ne crée pas de l’emploi, on en détruit ; on ne fait pas reculer la pauvreté, on l’aggrave”.

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