Magistrature : Le citoyen perdu devant le dernier refuge de la liberté !

Le temple de Thémis est en train de freiner des quatre fers ces derniers temps. Ce corps très respecté de la magistrature est en bute à des quiproquos internes qui lui ôtent toute crédibilité aux yeux de l’opinion. Le dernier refuge de la liberté s’en retrouve biaisé car, il s’est passé trop de procès que le commun des mortels sénégalais ne pourrait jamais comprendre en raison de leurs caractères révulsant. Aujourd’hui, le décor planté offre moins l’indépendance de la justice rabâchée à tout-va que la nécessité d’en faire un rempart protégé du citoyen.

Dans une République en marche, aucun sujet ne doit être tabou à plus forte raison le secteur de la justice qui est un pilier fondamental de la démocratie.

Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier, affirme un penseur. Cela démontre à suffisance que le juge n’a point la prétention de se substituer au-tout-puissant mais au moins au nom du Droit judéo-chrétien, qu’il dise le Droit pour sauver la cause juste, protéger le citoyen exposé et garantir ainsi la stabilité de la société.

Ces accusations de corruption mettant en duel deux magistrats à Kaolack semblent l’iceberg d’un temple de Thémis où le mal est plus profond qu’on le croit. Certes, l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) a toujours fait de la lutte pour l’indépendance de la justice son cheval de bataille, mais avec ces couacs notés entre Magistrats, il y a lieu de s’interroger sur la fiabilité des décisions de justice qui sont inextricablement liées aux dossiers instruits au niveau du Temple de Thémis.

D’ailleurs, l’on a tout comme l’impression que la justice procède d’une « illusion » dont profitent les tenants du pouvoir pour mener des combats politiques ou régler des comptes politiques vis-à-vis de leurs adversaires.

Et des exemples de cet acabit font foison si l’on franchit à reculons les sillages historiques des pouvoirs qui se sont succédé dans notre pays. Parler d’accusation de corruption entre magistrats, c’est mettre en parallèle la justice des riches et celle des pauvres dans un Sénégal qui se veut émergent et remettre en cause ce qu’il est communément appelé le dernier refuge de la liberté.

Les acteurs de la justice ont toujours rabâché le mot indépendance si cher chez eux mais il y a lieu de s’en offusquer car cette indépendance une fois acquise pourrait bien desservir le citoyen et renforcer la toute puissance du juge. Surtout que le juge n’a personne pour le juger. Diantre !

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