Ménès évoque la dépendance du PSG à Neymar et Mbappé, ainsi que la forme d’Icardi

Ménès « Il y a toujours deux traitements, celui pour le PSG et les autres. »
« C’était finalement le 1er match du PSG cette saison ?

Bah non, c’était le 4e, comme pour tout le monde. Qu’il y ait des absents, des blessés, des suspendus, c’est la vie d’un club. Il faut l’accepter. Mais il faut aussi le remarquer. Quand Paris va à Lens avec 7 joueurs en moins, dont l’intégralité de sa ligne offensive, c’est juste un constat, ce n’est pas une excuse. Là, il est évident que l’équipe alignée par Tuchel à Nice était de loin la meilleure équipe que le PSG avait pu aligner depuis le début de la saison. Et cela s’est vu.

Quand les gens disent que le PSG est dépendant de Neymar et Mbappé, j’ai envie de dire que oui, heureusement. Vous ne pensez pas que la Juve est dépendante de Ronaldo et Dybala ? Que Liverpool n’est pas dépendant de Mané et Salah ? Que le Bayern n’est pas dépendant de Lewandowski et Gnabry ? Il y a toujours deux traitements, celui pour le PSG et les autres. Paris va récupérer petit à petit ses joueurs et la situation va revenir dans l’ordre. »

Même si on comprend l’idée d’une saison « enfin lancée », la réponse de Ménès est pleine de bon sens. Les deux premiers matchs joués et perdus n’ont pas disparu. Ce sont des points en moins. Ce qui laisse un peu moins de garde au PSG, qui a pour le moment 4 points de retard sur la première place. Mais il est clair que Paris va de mieux en mieux. Ce qui est logique, puisque des absents reviennent et petit à petit les joueurs disponibles peuvent retrouver des forces. Il y a en plus enfin de l’efficacité, ce qui a cruellement manqué contre l’Olympique de Marseille lors de la seconde défaite.

Quant à l’idée de la dépendance, difficile d’être plus clair que le journaliste de Canal+. Bien sûr que Neymar et Mbappé changent les choses. C’est pour cela qu’ils ont été recrutés. Et c’est aussi pour cela que les plus grands clubs cherchent à voir les meilleurs joueurs. C’est parce qu’ils font des différence. Personne ne le reproche à d’autres équipes, alors pourquoi cela devrait être le cas avec le PSG ? Sans oublier que Paris a aussi gagné des matchs sans eux. Mais c’est vraiment mieux quand les meilleurs joueurs d’une équipe sont là. Cela vaut à tous les niveaux (même si les exemples avec les stars sont plus simples).

Ménès « je constate qu’il n’a toujours pas trouvé de club. »
Ménès a ensuite été invité à évoquer la méforme de Mauro Icardi (buteur de 27 ans), qui est sensé remplacer Edinson Cavani (33 ans), arrivé à la fin de son contrat cet été.

« Icardi fantomatique on en vient à regretter Cavani ?

Je ne l’ai pas trouvé aussi fantomatique que ça. C’est sûr qu’il va jamais toucher 50 ballons dans un match. Mais je l’ai vu faire 2-3 trucs pas trop mal. Une bonne remise, un poteau. De toute façon, je suis persuadé que le jour où il va mettre un but, il va en mettre 15 en 10 matchs. C’est un peu le prototype de jouer pour ça. Le problème de Cavani, c’est qu’il restait sur deux saisons très médiocres avec beaucoup de blessure et le PSG n’était pas prêt à le garder pour son tarif d’au moins 10 millions d’euros par an. Et je constate qu’il n’a toujours pas trouvé de club. »

Icardi ne touche pas beaucoup de ballons dans un match et ne dribble presque pas. C’est son style de jeu et il va être temps que ce soit compris. Mais il faudrait aussi pour cela savoir regarder autre chose que le ballon et les statistiques. Les mouvements de l’Argentin, dans un premier pressing qui gêne la relance, ou ses appels offensifs, sont importants. Il est un vrai danger qui n’est pas toujours assez servi, en partie parce qu’il doit encore retrouver un peu de vivacité. Mais il sert aussi à ouvrir des espaces (comme sur le 2e but parisien à Nice).

On peut noter aussi qu’il pourrait être à 4 passes décisives en tout (contre Metz et Nice) si ses coéquipiers avaient été plus adroits. Tout le monde soulignerait alors sa compatibilité avec l’équipe. Et il a aussi presque marqué. C’est un petit manque de forme et sans doute de confiance, ainsi que de chance peut-être, qui font que ce n’est pas rentrer. Mais il suffit d’un but pour le déclic. Et d’un peu de temps pour être en pleine forme.

Bien sûr, remplacer Cavani n’est pas simple. Surtout si les observateurs s’attendent à ce qu’il joue comme lui alors qu’il a des qualités un peu différentes. Mais il y a bien de quoi penser qu’Icardi finira par s’imposer une fois qu’il sera lancé avec son premier but cette saison. Et Ménès note justement que l’Uruguayen continue de faire fuir ses prétendants à cause de ses exigences salariales. Ce qui explique en partie que le PSG ne l’ait pas gardé. Difficile ensuite d’avoir de vrais regrets.

Retrouvez ci-dessous notre dernier podcast à propos de Nice/PSG : Debrief d’une victoire satisfaisante, mais au score un peu flatteur ?^

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