Miss Sénégal – Schéma anthropique d’ une perception bicéphale (Par Cheikhouna Ahmadou Bamba Diagne)

Tout ce que nous possédons ne sert qu’à nous montrer ce qui nous manque. Jean- Jacques Rousseau, Lettres
La question du beau et du laid dans les apparences et les jugements qui apprécient ou déprécient les gens et les œuvres humaines.
L’anthropomorphisme qui nous caractérise nous cloisonne bien trop souvent dans des mécanismes de dualité, de manichéisme…
Une réflexion binaire qui nous impose de toujours adosser un chose, un fait, un événement, une personne à un référentiel.

Pourtant la diversité créative impose certainement des variables si différentes et tellement hétéroclites.

Ce qui implique une tendance vertigineuse d’un idéal beauté défini par ”certains” et la fuite d’un stéréotype laideur” peint par d’autres. Voilà ce dont vous devez ressembler on nous dit. Voilà ce dont on ne doit pas sembler . Deux points opposés qui tiraillent le monde vers une vie de cosmétique et d’apparence sans acceptation véritable de soi et de ses choix.

Dans une quête permanente et oscillatoire entre l’idole et l’idéal, l’homme adosse sur son image toute une représentation corporelle idéale, c’est- à- dire une image fantasmée, convoitée et désirée, de soi- même.

À ce niveau, le corps est, de fait, confondu avec un objet de sculpture. Et La laideur apparaît ainsi réduite à être « manque de », « privation de », « simple trace marquée par la déception ou le regret» , comme s’il suffisait d’énumérer les critères du laid pour le renvoyer au non- être ou au domaine négatif du beau.

Ainsi elle devient : une absence de qualités requises.

Pourquoi s’entêter à cette conception cosmétique?
Qu’en est il de la bonté de l’âme? Toute infirmité devient un handicap si elle n’est pas patiemment supportée.
Tout handicap devient une paralysie fatale s’il n’est pas fièrement assumée.

Aidons les personnes à se sentir bien par nos jugements.

Cette classification qui assigne à chaque chose ou personne une valeur déprécie et ouvre à une méconnaissance des réalités.

Aux femmes plus victimes de cette déviation je dit:
Assumez vous selon votre corpulence, votre forme de visage , votre silhouette…
Il n’y a pas de beauté standard archétype ou désignée d’emblée par des personnes elles-mêmes si différentes les unes des autres.
Vous êtes toutes belles à votre façon. Et selon l’exactitude volonté de votre créateur, nous avons été bâtis dans sa plus grande magnanimité.

Il y a un peintre italien qui s’appelait Carlotti. Il a défini la beauté. Il a dit que c’était la somme de tous les éléments s’harmonisant de telle sorte que rien ne devait être ajouté, enlevé, ou changé. C’est Vous.

Vous êtes belles !

Texte tiré de mon livre , La rébellion du Savoir paru aux éditions les Muses….

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