Ousmane Sonko et l’affaire judiciaire : Les avocats dénoncent des irrégularités dans la convocation et l’accès au dossier

Dans le cadre de l’affaire Ousmane Sonko, de nouvelles questions ont été soulevées par les avocats concernant le dossier et la convocation de leur client. Maître Youssoupha Camara, l’un des avocats de Sonko, a déclaré que son client n’avait pas reçu de convocation officielle pour comparaître devant le tribunal. Selon la loi, si une convocation est reçue, Sonko devrait se présenter devant le greffier la veille de l’audience. Cependant, les avocats estiment que le dossier n’est pas encore prêt et qu’il y a des préoccupations quant à sa disponibilité.

Maître Camara a souligné que dans les affaires criminelles, il est courant que les parties soient d’abord interrogées sur leur identité avant le procès. Il a également mentionné que le Code de procédure pénale exige un délai de trois jours entre l’audition d’une partie et le procès lui-même, afin de respecter les délais légaux.

Les avocats ont également exprimé leur préoccupation quant à la disponibilité du dossier lui-même. Selon Maître Camara, le greffe doit leur fournir une copie du dossier, qui comprendrait 471 pages ainsi que des clés vidéo et audio. Cependant, étant donné le nombre d’avocats impliqués dans cette affaire, ils s’interrogent sur la capacité du greffe à dupliquer toutes ces pages en une semaine. De plus, ils estiment que le dossier a été séquestré pendant un certain temps, ce qui a rendu son accès difficile.

La question de la présence d’Ousmane Sonko lors de l’audience du 23 mai reste en suspens. Les avocats ont déclaré que cela dépendrait de la réception d’une convocation officielle. Ils ont souligné que Sonko n’a jamais refusé de se présenter devant le tribunal, mais que des conditions doivent être remplies pour garantir sa sécurité. Ils ont fait part de leurs préoccupations quant aux mesures de sécurité mises en place lors des convocations précédentes, qui auraient entraîné des incidents et des violences.

Les avocats ont également rappelé que l’État a la responsabilité de garantir la sécurité de toutes les personnes, y compris celle d’Ousmane Sonko. Ils ont déploré les mesures prises pour “bunkériser” sa maison et son quartier, ainsi que les difficultés rencontrées par sa famille et les habitants du quartier. Ils ont lancé un appel pour que Sonko soit laissé tranquille et que sa popularité ne soit pas utilisée comme prétexte pour restreindre sa liberté de mouvement.

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