Pape Cheikh Diop se confie: « J’étais un peu nerveux en arrivant au Sénégal avec tout ce qui se disait sur moi … »

Sélectionné pour la première fois en novembre dernier, puis lors des deux journées des éliminatoires de la Can 2022 contre la Guinée Bissau, le milieu de terrain de Dijon Pape Cheikh Diop semble avoir pris ses marques au sein de la Tanière. Malgré quelques appréhensions avant de rejoindre la sélection, le champion d’Europe Espoirs avec l’Espagne avoue avoir trouvé une nouvelle famille. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le natif de Pikine revient sur ses premiers moments vécus au sein de la Tanière et promet de faire tout son possible pour ne pas décevoir les Sénégalais.

Comment avez-vous vécu vos premiers matchs avec l’Equipe nationale du Sénégal ?
J’ai vécu de très bons moments en sélection. C’est un groupe formidable avec des gens extraordinaires. Vraiment je me suis senti à l’aise dans cette équipe. J’ai été très bien accueilli. Je suis vraiment très heureux d’avoir pu être dans ce groupe et jouer sous les couleurs de l’Équipe nationale du Sénégal.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans ce groupe ?
Je crois que c’est l’ambiance. Il y a une très bonne ambiance. Le joueur qui vient d’arriver est vite mis à l’aise. C’est comme si les gens se connaissaient depuis longtemps. Alors que pour certains, c’est la première fois que tu les vois. Honnêtement, il y a une bonne vie de groupe dans cette équipe. Des gens biens, qui te mettent à l’aise dès le premier jour.

A vous entendre parler, c’est comme si vous aviez des craintes avant de ve­nir…
C’est normal. Quand on débarque quelque part, on a souvent des appréhensions. On se pose des questions sur comment on sera accueilli. Et là, on parle quand même de la sélection du Sénégal. Il y a de grands joueurs dans cette équipe. On les connaît partout dans le monde. Mais j’ai été vraiment bien accueilli par tout le monde. Ce sont de vrais professionnels, des gens qui bossent durs à l’entraînement. Cela m’a donné plus de force et beaucoup d’envie de continuer à jouer pour l’Equipe nationale du Sénégal et remporter cette Coupe d’Afrique que tout le monde attend.

Comment s’est passé le contact avec le sélectionneur Aliou Cissé ?
Je venais juste d’arriver à Dijon. Après quelques semaines là-bas, je reçois le coup de fil du sélectionneur. Je n’y croyais pas. Et quand il m’a dit qu’il me voulait en sélection, je n’ai pas hésité. J’ai dit d’accord parce que je suis né ici. J’avais aussi envie de défendre les couleurs de mon pays, joué avec ces grands joueurs qui sont en sélection, apprendre à leurs côtés pour mieux grandir. Quand l’occasion s’est présentée, je n’ai donc pas hésité. Je vais tout donner pour ce pays. Je ferai tout mon possible pour ne pas décevoir le coach, mais aussi les Sénégalais. Je vais continuer à me battre pour aider cette équipe à aller le plus loin possible.

Parlez-nous de la première sélection au Maroc en amical avec beaucoup de nouveaux, l’absence de certains cadres… Comment était l’ambiance au sein de la Tanière ?
Comme je l’ai dit, j’ai été bien accueilli. Très honnêtement, l’ambiance est formidable en sélection. C’est comme une famille. Naturellement, j’étais un peu nerveux en arrivant avec tout ce qui se disait sur moi avec la sélection espagnole. J’ai été bien reçu et j’ai senti beaucoup de solidarité dans ce groupe. Et je tiens à remercier tout le groupe, les membres de l’encadrement, les autorités, tout le monde. Quand on quitte la sélection, on a qu’une envie, c’est de vite revenir. Je n’ai pas arrêté de penser à la sélection quand je suis retourné en club.

Qu’est-ce que vous avez ressenti lors de votre premier match contre le Ma­roc ?
Beaucoup d’émotions ! Vous savez, on rêve de ces moments depuis tout petit. Quand on regardait à la télé des joueurs comme El Hadji Diouf défendre les couleurs du pays, on rêvait d’être à sa place. Et quand ce rêve se réalise enfin, c’est quelque chose d’incroyable. J’étais très content d’entrer sur le terrain et d’aider l’équipe. Malheureusement, on a perdu ce match, mais je ne vais jamais oublier ces moments de ma vie. Contre la Guinée Bissau, j’ai eu plus de temps de jeu et j’ai essayé de tout donner pour qu’on gagne ce match. Quand on a un joueur comme Sadio (Mané), on peut faire la différence à tout moment. Il a inscrit le but de la qualification qui nous a tous rendus heureux. Maintenant, on va retourner dans nos clubs et continuer à travailler dur dans l’espoir de revenir en sélection.

Qu’est-ce qui fait la force de cette équipe ?
C’est la cohésion du groupe. C’est une famille. Il n’y a pas de nouveau ou ancien. Dès que tu arrives, tu es mis dans le bain par les anciens. On te met vite à l’aise. C’est vrai qu’il y a la concurrence et c’est normal qu’il y en ait dans une équipe pareille, mais elle reste saine. On est tous animé par l’envie de gagner. Que tu sois sur le terrain ou sur le banc, l’objectif est le même. On respecte les choix du coach. Déjà être sélectionné, c’est quelque chose de grand. Quand on regarde tout ce que le Sénégal compte comme joueurs dans le monde, on doit être heureux quand on est appelé en sélection. Le Sénégal a un énorme potentiel. On a tout ce qu’il faut et on a un groupe qui veut réaliser de grandes choses. Il y a les joueurs, le staff, les conditions sont bonnes, il y a le travail des autorités. Tout est réuni pour décrocher la Coupe d’Afrique.

Qu’est-ce que vous avez appris au sein de la Taniè­re ?
Qu’il faut continuer à travailler dur et ne rien lâcher. Ce sont les conseils que te donnent des joueurs comme Sadio, Kalidou, Cheikhou, Idy Guèye… Comme on dit, il n’y a que le travail qui paye. J’ai vraiment beaucoup appris auprès d’eux. Quand tu les vois travailler, ce sont des joueurs qui se donnent à fond dans ce qu’ils font. Et cela se voit sur le terrain. Et ces moments en sélection nous servent à grandir. Je vais continuer à travailler davantage pour mériter la confiance du sélectionneur et des Sénégalais. Je ne veux pas les décevoir.

Quels sont vos rapports avec le sélectionneur Aliou Cissé ?
C’est comme un père. Il me parle beaucoup, me donne beaucoup de conseils. C’est le premier entraîneur à prendre de mes nouvelles lorsque je retourne en club. Il m’aide beaucoup avec le préparateur physique. Je lui dois beaucoup pour tout ce qu’il fait pour moi.

Parlons de votre club, Dijon, où les résultats ne sont vraiment pas bons ! C’est quoi le problème ?
C’est vrai que les résultats ne sont pas bons en ce moment. Je fais partie des joueurs qui viennent de rejoindre l’équipe. Ensuite, il y a le départ du coach. Ce n’est pas facile. Je crois qu’il faut un peu plus de temps à cette équipe pour être solide. Ça viendra au fil des matchs. On va se battre pour gagner des matchs et quitter le bas du classement.Source: Le Quotidien

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