Parricide à Gouy Mew : Bathie Kâ condamné à 5 ans de réclusion

Le Tribunal de grande instance de Louga a tranché ce lundi dans l’affaire tragique qui a bouleversé le village de Gouy Mew. Bathie Kâ, chauffeur d’une trentaine d’années, a été reconnu coupable du meurtre de son propre père en août 2022. Il écope d’une peine de cinq ans de réclusion criminelle, un verdict bien plus clément que les réquisitions du procureur.
Ce jour-là, l’alerte est donnée par un garçonnet de huit ans, accouru des champs en larmes. Ses mots glaçants – « Papa a été tué par Bathie Kâ » – conduisent les habitants à une scène d’horreur : un vieil homme gît, le crâne fendu, dans une pièce où s’est enfermé son propre fils. La gendarmerie de Kébémer interpelle rapidement Bathie, qui avoue les faits.
Au fil des enquêtes, Bathie Kâ multiplie les versions. Il parle d’un conflit autour d’un semoir, d’une bagarre où il aurait reçu un coup de bâton, puis d’une réaction de défense avec un coup de coupe-coupe. Devant la chambre criminelle, il va plus loin : il invoque une possession par des esprits maléfiques, niant avoir voulu tuer son père.
Le ministère public, peu convaincu par ces justifications, avait requis la perpétuité, estimant que la préméditation et la violence des faits ne pouvaient être relativisées. Toutefois, la Cour semble avoir retenu l’instabilité mentale de l’accusé comme circonstance atténuante.